SEPTEMBRE 18 DIMANCHE 1990 UNIVERSAL CITY STUDIOS INC. 20.45 CINÉMA HAVANA Robert Redford et Lena Olin rejouent Casablanca à La Havane. Une splendide reconstitution de Cuba à la veille de la révolution. Cuba, décembre 1958. Jack, un joueur professionnel, écume les tables de poker de La Havane à la veille de la révolution castriste. Il tombe amoureux de Bobby Duran, l’épouse d’un opposant au régime du dictateur Fulgencio Batista. Celle-ci lui propose de rejoindre les rebelles : il refuse vertement, d’autant qu’un de ses amis l’attend en ville pour une importante partie de poker où il pourrait gagner gros. Lorsque la révolution éclate, Jack essaie de trouver un bateau pour quitter l’île avec Bobby. ROMANCE ET RÉVOLUTION Septième et dernière collaboration entre Sydney Pollack et Robert Redford (après notamment Les trois jours du condor, Le cavalier électrique et Out of Africa), Havana mêle la grande histoire à la petite avec cette jolie romance sur fond de révolution cubaine. Le contraste entre le personnage désabusé de Robert Redford et celui, passionné, de Lena Olin fonctionne parfaitement. L’intrigue, qui s’inspire de Casablanca, ravira les amoureux des grands classiques romantiques. Film de Sydney Pollack (États-Unis, 1990, 2h18mn, VF) Scénario : Judith Rascoe, David Rayfiel, d’après leur roman éponyme, coécrit avec Paul Monette et Patrick Gador - Avec : Robert Redford (Jack Weil), Lena Olin (Bobby Duran), Alan Arkin (Joe Volpi), Tomas Milian (Menocal), Daniel Davis (Marion Chigwell), Tony Plana (Julio Ramos), Richard Farnsworth (le professeur), Raul Julia (Arturo) - Image : Owen Roizman Montage : Fredric Steinkamp, William Steinkamp - Musique : Dave Grusin - Production : Mirage Enterprises, Universal Pictures (R. du 30/12/2001) 23.05 CINÉMA JE SUIS CUBA Comment le peuple cubain a chassé le dictateur Fulgencio Batista… Une fresque soviétique d’une extraordinaire créativité visuelle. La Havane, à la fin des années 1950. La ville est un gigantesque bordel et un terrain de jeu pour Américains décadents. En quatre épisodes, le film raconte la victoire des castristes, des ferments de la révolte à leur entrée triomphale à La Havane, le 2 janvier 1959… LE SOCIALISME AU SOLEIL La vitalité du peuple cubain, les paysages de l’île, l’architecture locale se pliaient mal aux dogmes du réalisme socialiste. Sans doute est-ce pour cela que Je suis Cuba ne dégage pas l’impression d’ennui pontifiant que l’on retrouve souvent dans les coproductions de propagande du même type. Derrière les portraits représentant le peuple cubain, on sent chez Evtouchenko (scénariste du film et grand écrivain soviétique) l’influence de Brecht. Surtout, le film se distingue par une extraordinaire créativité visuelle. Kalatozov (Palme d’or à Cannes en 1958 pour Quand passent les cigognes) fait alterner des images expressionnistes, de longs plans fixes et des mouvements de caméra qui rappellent la grande époque du cinéma soviétique. (Soy Cuba) Fim de Mikhaïl Kalatozov (Cuba/URSS, 1964, 2h15mn, VF/VOSTF) - Scénario : Evgueni Evtouchenko, Enrique Pineda Barnet - Avec : Sergio Corrieri (Alberto), José Gallardo (Pedro), Luz María Collazo (Maria/Betty), Jean Bouise (Jim), Raúl Garcia (Enrique) - Image : Sergueï Ouroussevski - Montage : Nina Glagoleva Musique : Carlos Fariñas - Production : ICAIC, Mosfilm - (R. du 12/5/2000) 14 N°38 – Semaine du 17 au 23 septembre 2016 – ARTE Magazine ICAIC/MOSFILM JOURNÉE SPÉCIALE CUBA 1.25 RAÚL PAZ, CUBAN BEATS ALL STARS & GUESTS AFRICA FESTIVAL 2016 Au festival de Würzburg, une noche cubana sous le signe de la danse, avec en vedette le Franco-Cubain Raúl Paz. Cette soirée cubaine regroupe trois extraits de concerts enregistrés fin mai au festival de Würzburg, le plus important en Europe pour la musique africaine, qui a rendu hommage cette année à Cuba. En vedette, la star franco-cubaine Raúl Paz présente ce soir son dernier album, Ven ven, cocktail caribéen dernier cri de latin pop, de salsa, de socca, de reggae et de rumba. Sa signature immuable : une section de cuivres bien fournie et un combo de percussions de premier ordre. Pour former les Cuban Beats All Stars, les anciens du groupe de hip-hop Orishas se sont associés à de nouveaux complices, dont le multi-instrumentiste, chanteur et compositeur Nelson Palacios et le DJ espagnol Tillo. Tambours africains, guitares espagnoles, rap nord-américain et techno européenne s’y mélangent allègrement avec les cosmospolites tonalités cubaines. Quant aux Cuba Vista & Guests, ils régalent le public d’irrésistibles salsas, sambas, rumbas et bossanovas. Avec la chanteuse Mireya Coba Cantero, ils livrent une superbe performance, mêlant les grands classiques et des réinterprétations plus personnelles. Concert (Allemagne, 2016, 1h14mn) Réalisation : Nannette Stegner GERALD LANGER |