en couverture Dans la forêt maléfique Avec ses disparitions mystérieuses, son microcosme provincial étouffant et ses bois hantés, la captivante série suédoise Jordskott, la forêt des disparus, à la croisée du polar et du fantastique, puise aux sources des contes et légendes scandinaves. Décryptage. Nouvelle série policière suédoise à glacer le sang, Jordskott, la forêt des disparus impose ses meurtres, ses disparitions et ses mystères dans la lignée du «nouveau noir nordique» et de ses fleurons : The killing, Bron/The bridge, Les enquêtes de l’inspecteur Wallander… En Suède, elle a rassemblé 1,5 million de téléspectateurs, soit près de 15% de la population. Les raisons de ce succès ? Un mélange explosif et inédit de polar noir bien ficelé et de légendes populaires nordiques, qui font basculer la série dans le fantastique. Henrik Björn, son créateur, a tissé une intrigue empreinte de mythologies, convoquant des créatures visibles ou invisibles au milieu de l’incroyable décor touffu et moussu d’une forêt vengeresse, véritable héroïne de la série. Entre sorcellerie, décoctions amères et métamorphoses, voici quelques indices pour trouver votre chemin dans le labyrinthe des contes et légendes qui font le sel de la série. Les Vittra Le peuple de la forêt Les mythes anciens persistent grâce à leur universalité et à leur capacité à réveiller nos peurs primaires et nos 4 N°19 – semaine du 7 au 13 mai 2016 – ARTE Magazine désirs enfouis. Il en est ainsi des vittra, race de créatures troglodytes et forestières issue du folklore suédois. D’apparence humaine, ces êtres possèdent des aptitudes fantastiques comme celle de se rendre invisibles. À condition qu’on ne les embête pas, ils se montrent pacifiques et même amicaux. Mais en cas de méchanceté, leur vengeance se révèle sanglante. Dans la forêt de Silverhöjd, où se noue l’intrigue de la série, les vittra s’avéreront impitoyables envers ceux qui les ont trahis… Nøkken Le mauvais esprit de l’eau Créature par nature cruelle, nichée au cœur des lacs et des rivières, la nøkken se repaît de chair humaine. Dans la tradition suédoise, elle apparaît sous la forme d’une tache de lumière brillante, à la surface de l’eau. Si jamais on la touche, une main surgit, saisit l’importun et l’entraîne au fond. Également capable d’hypnotiser ses victimes pour les faire venir à lui, ce monstre marin lance étonnamment l’alerte lorsqu’une personne est sur le point de se noyer. Josefine, la fille de l’inspectrice |