mai 1er dimanche Paramount Pictures 20.45 CINÉMA Cent dollars pour un shérif Pour retrouver l’assassin de son père, une jeune fille engage un shérif alcoolique et ronchon (John Wayne, oscarisé pour le rôle). Adolescente au caractère bien trempé, Mattie Ross veut venger son père, assassiné par un bandit nommé Tom Chaney. Elle engage pour l’y aider un shérif borgne, usé, ronchon et alcoolique, Rooster Cogburn. Contre la volonté de Mattie, un chasseur de primes, «Le Bœuf», se joint à eux. Commence alors en territoire indien, où le meurtrier s’est réfugié, un périple semé d’embûches. Du cran Comme le proclame le titre original du film (True grit), le formidable personnage de Mattie Ross détonne par son cran hors du commun, mélange de courage, d’insolence et d’intelligence. Face à elle, John Wayne campe un faire-valoir touchant et généreux, composition qui lui vaudra le seul Oscar de sa carrière. Ce classique de Henry Hathaway a connu une deuxième vie en 2010, sous forme d’un bel hommage mitonné par les frères Coen. Meilleur acteur (John Wayne), Oscars 1970 (True grit) Film de Henry Hathaway (États-Unis, 1969, 2h08mn, VF) - Scénario : Marguerite Roberts, d’après le roman éponyme de Charles Portis - Avec : John Wayne (Rooster Cogburn), Glen Campbell («Le Bœuf»), Kim Darby (Mattie Ross), Robert Duvall (Ned Pepper), Dennis Hopper (Moon) - Image : Lucien Ballard - Montage : Warren Low - Musique : Elmer Bernstein Production : Paramount Pictures, Hal Wallis Productions (Déprogrammation du 21/3/2016 et R. du 1 er/5/2016) 22.50 Le violon du siècle Album-souvenir Un album-souvenir dont Yehudi Menuhin tourne les pages pour un documentaire de référence sur le virtuose absolu du violon, qui aurait eu 100 ans le 22 avril. Quinze heures d’entretien tournées chez Yehudi Menuhin en juin 1994 dans son refuge de Mykonos, des documents d’archives collectés à travers le monde : voici les ingrédients d’un portrait documentaire magistral du «violon du siècle». Composé de huit chapitres, le film s’organise tel un album-souvenir dont le violoniste tourne les pages. Il explique et commente avec candeur les étapes et les rencontres décisives de sa vie, de sa plus tendre enfance au temps présent. À chaque instant, la noblesse de l’homme côtoie ainsi le génie du musicien. Humour et humanité «Voilà plus de vingt ans que je filme Menuhin ; je ne m’en suis jamais lassé», notait le documentariste Bruno Monsaingeon au moment de la réalisation de ce portrait, devenu l’une des œuvres de référence consacrées à l’immense violoniste. «Il n’est pas facile pour quelqu’un qui est toujours en pleine activité de s’adonner à l’exercice intense, doux et amer du regard en arrière, poursuivait-il. En totale connivence avec nous, Menuhin s’y est abandonné sans réserve, avec autant d’humour que de bouleversante humanité. Tout cela, je le crois, transparaît fortement dans le présent film qui porte aussi en lui la marque de mon infinie reconnaissance envers celui qui a donné une part de son sens à ma propre existence.» Lire aussi page 9 Diapason d’or 1996 – Grand Prix de l’Académie Charles Cros 1996 – Best video 1996, Gramophone Awards Documentaire de Bruno Monsaingeon (France, 1994, 1h57mn) - Coproduction : ARTE France, Imalyre, INA - (R. du 14/2/1995) 14 N°18 – semaine du 30 avril au 6 mai 2016 – ARTE Magazine Simonyc 0.45 Hommage à Yehudi Menuhin Avec les violonistes Daniel Hope et Patricia Kopatchinskaja et la sitariste Anoushka Shankar au Konzerthaus de Berlin. Le Britannique Daniel Hope est l’un des nombreux musiciens que Yehudi Menuhin a aidés à éclore. Dans ce concert hommage, il interprète le Concerto pour violon d’Elgar, l’une des œuvres fétiches de son maître, celui-ci l’ayant joué à l’âge de 16 ans en présence du compositeur anglais. Sitariste comme son père, la fille de Ravi Shankar est une invitée «naturelle» de ce concert : une profonde amitié liait Menuhin et le compositeur indien, et leur disque commun, West meets East, enregistré en 1967, avait battu des records de vente. Avec ses complices Tanmoy Bose, Pirashanna Thevarajah et Kenji Ota, Anoushka Shankar mêle avec bonheur sonorités indiennes classiques et pop sur la scène du Konzerthaus de Berlin. Autre soliste remarquable, la fougueuse violoniste moldave Patricia Kopatchinskaja se joint à eux. Ils sont accompagnés par le Konzerthausorchester Berlin. Lire aussi page 9 artp CONCERT Concert (Allemagne, 2016, 1h) Réalisation : Thomas Janze Enregistré les 22 et 23/4/2016 au Konzerthaus de Berlin |