mars 28 lundi transatlantic pictures 20.55 Cinéma La corde L’un des films d’Hitchcock les plus expérimentaux (tourné en un seul plan-séquence !) , qui fait la part belle au refoulé et au suspense. Deux jeunes New-Yorkais homosexuels, Brandon et Philip, étranglent de sang-froid leur camarade d’études David avec un bout de corde. Ils pensent ainsi mettre en pratique une théorie pseudo nietzschéenne de leur ancien professeur, Robert Cadell, selon laquelle des hommes supérieurs auraient le droit de supprimer un être sans utilité pour la société. Après avoir caché le cadavre dans un coffre, ils dressent sur ce meuble la table pour une cocktail party à laquelle sont invités les parents et la fiancée de la victime, ainsi que Cadell luimême. Cette mise en scène macabre excite Brandon, alors que Philip cache difficilement sa nervosité. Expérience filmique Pour coller à la pièce de Patrick Hamilton, dont l’action se déroule en temps réel, le cinéaste décide de faire un film en un seul plan. La corde se compose donc de huit bobines de dix minutes raccordées discrètement, avec les prouesses que cela implique : murs sur rails s’écartant pour dégager le champ, éclairage simulant un coucher de soleil sur New York. Premier film en couleurs réalisé par Hitchcock, La corde occupe une place centrale dans l’œuvre du cinéaste. C’est aussi l’un des plus sérieux et expérimentaux qu’il ait jamais tournés. (Rope) Film d’Alfred Hitchcock (États-Unis, 1948, 1h17mn, VF/VOSTF) - Scénario : Arthur Laurents et Hume Cronyn, d’après la pièce éponyme de Patrick Hamilton - Avec : James Stewart (Rupert Cadell), Joan Chandler (Janet), John Dall (Brandon), Farley Granger (Philip), Sir Cedric Hardwicke (M. Kentley), Dick Hogan (David Kentley), Edith Evanson (Mme Wilson) - Image : Joseph Valentine, William V. Skall Montage : William H. Ziegler - Musique : David Buttolph Production : Transatlantic Pictures, Warner Brothers (R. du 10/6/2013) PRINTEMPS DU polar 16 N°13 – semaine du 26 mars au 1er avril 2016 – ARTE Magazine Master Licensing, Inc. 22.10 CINÉMA La cité sans voiles Signé Jules Dassin, un film noir phare dans l’histoire du cinéma, dont New York constitue le personnage principal. New York, 1948. Jean Dexter, une mannequin de 26 ans, est assassinée. Les indices de départ sont minces : la disparition des bijoux de la victime, un pyjama masculin dans le panier à linge. L’inspecteur Muldoon, un vieux routier des affaires criminelles, secondé par un jeune père de famille bouillant de faire ses preuves, Jimmy Halloran, est chargé de l’enquête. Sur le vif Le producteur Mark Hellinger et le scénariste Malvin Wald voulaient tourner un film sur le vif, en extérieurs et loin d’Hollywood, en incorporant la vie trépidante de New York à une intrigue policière. De filatures en rebondissements, de Manhattan au Bronx, La cité |