en couveRTure Au PReMIer matin du monde Instant magique, le lever du jour sonne l’éveil de la vie. Avant la diffusion d’une série documentaire en cinq volets, le film de Laurent Joffrion explore les équilibres de la nature à travers cinq écosystèmes sauvages. Un magnifique voyage sur trois continents coordonné par le producteur Alexandre Soullier. Comment s’est imposée chez Bonne Pioche la production d’un film et d’une série documentaire animalière autour de l’aube ? Alexandre Soullier : Nous voulions donner à voir la subtilité des liens entre les espèces. L’aube constitue une fenêtre privilégiée pour révéler les grands mécanismes organisationnels du vivant. Après l’obscurité, le retour de la lumière concentre un maximum d’activités animales. Il permet d’embrasser les grandes notions écologiques qui structurent la vie, et offre un magnifique spectacle avec toute sa palette poétique de lumières. Quelles sont les caractéristiques les plus remarquables des cinq milieux où vous avez tourné ? Dans la forêt amazonienne, la compétition territoriale entre espèces s’exprime à l’aube par une multitude de chants et de cris. Dans le désert de Basse-Californie au Mexique, où les températures diurnes peuvent dépasser les 50 °C, de nombreuses espèces ont dû trouver des stratégies pour survivre. Dans la taïga norvégienne, l’aurore a la particularité de s’étaler sur plusieurs semaines. Le réveil de la nature après des mois de nuit polaire prend des airs 4 N°53 – semaine du 26 décembre 2015 au 1er janvier 2016 – ARTE Magazine +it |