Shutterstock/Andrey Yurlov Série documentaire Super-héros animaux Pour assurer leur survie dans des milieux souvent hostiles, de nombreuses espèces animales ont développé des «superpouvoirs» insoupçonnés, révélés par une passionnante série scientifique. Gros plan sur trois prodiges de l’adaptation. La mémoire d’éléphant des dauphins Redoutables prédateurs taillés comme des torpilles, les dauphins sont capables de renouveler en moins d’un tiers de seconde la quasi-totalité de l’air contenu dans leurs poumons. Dotés de deux paires de lèvres phoniques situées sous leur évent, ils émettent avec la première des ultrasons pour repérer leurs proies grâce à un système sophistiqué d’écholocation. Avec la seconde, les sifflets qu’ils produisent pour chasser en bande sont audibles à huit kilomètres à la ronde. On sait depuis peu que les dauphins peuvent garder en mémoire la signature unique du sifflet de chacun des membres de leur groupe pendant plus de vingt ans ! 6 N°33 – semaine du 8 au 14 août 2015 – ARTE Magazine À partir du lundi 10 août à 17.40 Les superpouvoirs des animaux Lire pages 16 et 20 L’incroyable flair des fourmis Adeptes de la division du travail, les fourmis unissent leurs forces pour fonder une colonie, en nourrir tous les membres et les protéger des menaces, avec beaucoup d’ingéniosité et d’efficacité. Des scientifiques ont ainsi mis au jour l’architecture complexe de leurs fourmilières, assurant une ventilation hors pair pour résister, par exemple, au soleil brûlant de l’Arizona. Capables de porter des charges équivalentes à cinq mille fois leur poids, les fourmis, complètement aveugles, compensent avec un odorat particulièrement développé qui leur permet de se diriger en suivant les traces de phéromones chimiques laissées par leurs congénères. Elles disposent en effet de 400 récepteurs olfactifs, soit cinq fois plus que la plupart des autres insectes. La fourrure chauffante des ours blancs Évoluant aussi bien dans les forêts luxuriantes que dans les glaces de l’Arctique, les ours ont développé des particularités anatomiques adaptées à une grande variété d’environnements. Lorsque les températures atteignent – 50 °C, les ours blancs peuvent compter sur les 1 600 poils au cm 2 de leur épaisse fourrure. Dépourvus de pigmentation, ces poils creux et transparents réfléchissent la totalité du spectre lumineux. À leur contact, les ondes infrarouges qui se dégagent du corps des ours sont ainsi directement renvoyées vers leur peau pour y être de nouveau absorbées. Un remarquable système de recyclage qui contribue à maintenir à 37 °C leur température corporelle pendant le long hiver polaire. Christine Guillemeau |