arty'INFO Mémoires de Srebrenica À l’oCCasion du vingtième anniversaire du massacre de Srebrenica, point culminant des atrocités de la guerre de Bosnie (1992-1995), ARTE Info met en ligne une BD-reportage, Srebrenica, vivre avec, qui esquisse et interroge le souvenir du conflit. À l’été 2014, les journalistes Delphine Tayac et Céline Bagault choisissent de transporter leurs appareils photo et carnets de notes à Srebrenica. Environ huit mille Bosniaques, hommes et adolescents, abandonnés par les Casques bleus chargés d’assurer la protection des enclaves musulmanes, y furent exécutés par les forces serbes de Bosnie en juillet 1995. « C’est le génocide le plus important commis en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, on en parle très peu. Nous avons cherché à savoir comment la population vit avec le traumatisme, toujours vivace, du conflit », précise Delphine Tayac. Avec sa consœur, elles prend part à la Marš mira *, une marche de paix fédérant plus de cinq mille personnes – dont de nombreux jeunes –, organisée par un survivant, Djile Omerovic. Ce solide gaillard mène un double combat : pour la perpétuation du souvenir, et contre des discriminations ethniques toujours latentes, notamment dans le domaine éducatif. C’est à leur retour en France que germe l’idée d’une transcription en bande dessinée. « Nous avions envie de raconter notre expérience autrement que par le texte. Le dessin nous semblait la forme la plus adaptée pour donner à voir le déroulement de la marche, mais aussi les souvenirs de Djile », explique Delphine Tayac. La partie graphique est confiée au trait rond et précis de Théophile Navet. Jouant sur le contraste des couleurs, celui-ci s’appuie sur les clichés, écrits, archives et conseils de Delphine Tayac et Céline Bagault pour recomposer passé et présent, avec un remarquable souci de rigueur historique. web 6 N°32 – semaine du 1er au 7 août 2015 – ARTE Magazine Découpé en onze planches à scroller, le récit présente également, sous forme d’illustrations accompagnées de textes, des éléments de contextualisation : une carte exposant la partition, issue des accords de Dayton, de la Bosnie-Herzégovine en deux entités (Fédération de Bosnie-Herzégovine et Republika Srpska) ou des éclairages sur le fonctionnement politique et éducatif du pays. Une manière originale d’entretenir la mémoire d’une extermination récente mais menacée par l’oubli, alors que tous les morts de Srebrenica ne reposent pas encore au mémorial de Potočari et que la Serbie réfute toujours la caractérisation de génocide. Manon Dampierre * Fondée en 2005 par l’association suisse Solidarité Bosnie, cette marche annuelle de 80 km relie Nezuk à Potočari/Srebrenica, dans le sens inverse du parcours emprunté par les habitants de Srebrenica en fuite. f11//wn PIM NZ$ lunx ç OM#uWI MJIpgRJ1,Y P011 R No Int (.yJl.14 IS IWr irmüfoy u lui 2JitlYF wLLaLI Iy gym,mt9f ü L- dn 666.402 fiWNl,uMMl- kl IC1AwrE 1144w1 mow JUMUW) K KI U+arM1l NUN4kM hRMIr, tMi uMi4 t+ 41114+.a Î0 Y Row 1MrtPrs wutlr, tt A YA-iT ety RiOK u YW ayh w nix MA n 04.11 WK. Srebrenica, vivre avec En ligne le 10 juillet sur info.arte.tv |