À Spectacle l’opéra équestre de bartabas La relation entre l’homme et le cheval constitue pour Bartabas une source d’expression inépuisable. Après une rencontre au sommet à Salzbourg avec Marc Minkowski, il parachève son nouveau spectacle, réponse poétique et humoristique à la violence du monde. chaque spectacle, Bartabas expérimente, qu’il s’agisse pour lui d’orchestrer la rencontre de son art avec d’autres cultures ou de le mettre au cœur de nouveaux défis scénographiques. Depuis quelque temps déjà, il parle de l’opéra équestre comme d’une nouvelle frontière à explorer, imaginant le cheval en point de rencontre entre deux formes d’interprétation musicale, celle des chanteurs et celle des cavaliers. Ce désir a pris forme grâce à une collaboration exceptionnelle avec Marc Minkowski, à l’occasion de la dernière Semaine Mozart, le Festival d’hiver de Salzbourg : pour Davide penitente, un oratorio peu joué du compositeur, le splendide amphithéâtre de la Felsenreitschule («Manège des rochers») de Salzbourg est redevenu ce qu’il était à l’origine, un manège. Le chef d’orchestre a volontairement proposé à Bartabas de travailler sur une œuvre peu connue, et suffisamment abstraite pour le laisser libre de ses choix scénographiques : l’homme goûte peu les opéras trop «mis en scène». Il recherche avant tout dans la musique la dimension sacrée, intemporelle. De fait, il fait fi ici de toute dramaturgie, tandis que Minkowski expérimente lui aussi, plaçant ses musiciens dans des arcades situées en hauteur pour laisser l’espace scénique aux chevaux en mouvement... Visuellement et acoustiquement, le résultat s’avère impressionnant. Retour aux sources Revenu dans son fort d’Aubervilliers après cette expérience inédite, Bartabas a mis la dernière main au spectacle qu’il présentera pour la première fois aux Nuits de Fourvière de Lyon, le 8 juin. On achève bien les anges – Élégies, qui porte un titre inspiré par la tragédie de Charlie hebdo, sera accompagné par les chansons mélancoliques de Tom Waits. Le maître écuyer fera aussi son retour dans l’arène : on verra Bartabas sur scène, entouré de six musiciens et de trentecinq chevaux, dans une scénographie sous chapiteau retrouvant la proximité avec le public qui caractérisait ses premières créations. Jonathan Lennuyeux-Comnène artPc NCERT 6 N°26 – semaine du 20 au 26 juin 2015 – ARTE Magazine Matthias Baus Journée spéciale Fête de la musique Dimanche 21 juin, de 13.00 à 0.50, de Paris à Baden-Baden en passant par Salzbourg, ARTE fête la musique sur les plus belles scènes européennes. > Daniel Barenboim en direct de Berlin à 13.00 > La belle Hélène – Au Théâtre du Châtelet à 15.00 > Les trois ténors : naissance d’une légende à 17.15 > «David Penitente», l’oratorio de Mozart – Bartabas à Salzbourg à 18.40 > Promenades à Vienne avec The Philharmonics à 20.00 > La Traviata – Mise en scène par Rolando Villazón à 20.45 > John Williams across the stars à 23.05 |