mai 16 samedi ZDF iAR.. ! i PENMEN I11‘. 1111 - 41141111/1111* Ie11 1 111 14 =-1 i =27.. ! "'2 22.35 POP CULTURE Faiseurs de tubes Une industrie en mutation L’avènement du numérique a révolutionné le monde musical. Pour produire un tube, il faut maintenant compter avec les plates-formes de streaming et de téléchargement. Jusqu’à l’émergence d’Internet, les titres promis aux sommets des charts devaient passer en boucle à la radio, avant que les amateurs ne se ruent chez le disquaire ou le grand magasin le plus proche. Avec, à la clé, des disques d’or. Aujourd’hui, avec la multiplication des supports de diffusion et les réseaux sociaux – YouTube, Shazam, Spotify, SoundCloud, MySpace et autres Facebook –, labels et artistes doivent s’adapter. Si, à la fin des années 1960, six à sept cents albums étaient publiés par an, ce chiffre est désormais atteint en deux jours ! Certains musiciens et groupes tiennent encore à matérialiser leurs titres sous forme d’albums, mais d’autres ne jurent plus que par la Toile. Parallèlement, le live explose, et les concerts et festivals se multiplient. Révolution ? Le documentaire Faiseurs de tubes explore toutes les facettes de la planète musicale : labels, producteurs et donne la parole aux artistes, dont la Néo-Zélandaise Lorde, l’Américaine Melissa Etheridge, Sharon Jones, les membres du Tedeschi Trucks Band ou encore Questlove de The Roots. Et qui d’autre que Seymour Stein, mythique découvreur de talents, pour décrypter la révolution des dernières décennies, lui qui a lancé les Ramones, Talking Heads, The Pretenders, Madonna, Depeche Mode, The Smiths ou encore The Cure ? Pour les nostalgiques, Alan Light, ancien critique de rock de Rolling stone, rappelle qu’en tout cas, jamais les citoyens du monde n’ont écouté autant de musique. Lire aussi page 9 Documentaire de Carol Stein et Susan Wittenberg (Allemagne/États-Unis, 2014, 53mn) 23.25 Tracks Burning Museum En Afrique du Sud, de nombreux lieux emblématiques de la lutte contre l’apartheid sont dépossédés de leur histoire sur l’autel de la spéculation immobilière. Le collectif d’artistes Burning Museum résiste par du street art politique. Leur but : mettre en lumière les lieux et héros de cette époque critique. Dyke hard Travelos flashy, matons qui se déhanchent, robots futuristes qui chantent faux et, en prime, un ballet de culturistes... Comédie musicale queer/highschool/s-f, Dyke hard est le bébé de nerds suédois grands amateurs de trash. Soak À 16 ans, elle avait ému le monde musical avec «Sea creatures», un morceau composé trois ans plus tôt... En mai sort enfin le premier album de Soak, petite prodige irlandaise. Rencontre dans sa ville natale, Derry, en Irlande du Nord. Britta Thie Des défilés pour Louis Vuitton à la mise en scène de son propre corps comme objet d’art dans une performance vidéo, cette artiste schizophrène coopère avec ARTE Creative et le musée Schirn de Francfort pour une websérie sur les questions ultimes de l’identité et de l’amour au temps du numérique. artP.rv 1:11 Explorez le site web et téléchargez l’appli Tracks ! En partenariat avec Magazine culturel (France, 2015, 43mn) Coproduction : ARTE France, Program33 12 N°21 – semaine du 16 au 22 mai 2015 – ARTE Magazine Joshua Hailing 0.10 The Specials en concert au Bataclan Icônes de la culture contestataire britannique des années 1970-1980, The Specials, reformés en 2008, se sont produits lors d’un rare concert en France, au Bataclan à Paris, en novembre 2014. L’occasion d’un retour en pointillés sur leur carrière. Très engagés politiquement, The Specials font partie des groupes mythiques qui ont profondément modifié le paysage musical et culturel britannique. Formé autour du claviériste Jerry Dammers, le groupe à géométrie variable contribue, aux côtés de Madness notamment, à l’explosion du ska en Angleterre dans les années 1970. Une musique dansante qui s’ingénie à s’introduire dans la brutalité du punk célébré par The Clash. Le groupe multiplie alors les titres cultes : «Too much too young», «Ghost town», «Why», «Gangsters» et leur reprise de «A message to you, Rudy», leur plus grand tube. Réputés pour leur look entre mods, rude boy et skinhead, ses membres ont toujours prôné la tolérance. Multiculturel, le groupe compte d’ailleurs parmi les premiers à avoir popularisé la cause de Nelson Mandela hors des frontières sudafricaines. Séparés en 1984, The Specials, sans Dammers, reprennent depuis 2008 le chemin de la scène pour de rares concerts, dont un passage très remarqué à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Londres en 2012. Un show festif donné aussi le 30 novembre 2014, à guichets fermés, au Bataclan à Paris, à l’occasion duquel le groupe et son entourage sont revenus sur trente ans de carrière. Le témoignage précieux de musiciens devenus des icônes. Lire aussi page 9 artPC NCERT Concert (France, 2014, 1h11mn) – Réalisation : David Ctiborsky – Coproduction : ARTE France, Blogothèque Productions |