Library of cONGREss Cycle Welles › Dimanche 10 mai à 20.45 La dame de Shanghai › Lundi 11 mai à 20.50 La soif du mal › Mardi 12 mai à 23.50 La guerre des mondes selon Orson Welles, documentaire de Catherine O’Connell Programmation spéciale Orson Welles L’illusionniste Il y a cent ans naissait Orson Welles, artiste aux multiples talents dont la grande histoire d’amour, souvent malheureuse, fut le cinéma. Une œuvre unique, tissée de films immortels ou... encore à naître. 6 N°20 – semaine du 9 au 15 mai 2015 – ARTE Magazine La carrière d’Orson Welles est émaillée de nombreux projets inachevés, restés à l’état de scénario, amorcés puis abandonnés, en partie tournés mais jamais montés... Des ébauches à considérer comme parties intégrantes d’une œuvre fondée sur l’expérimentation. L’un de ces films invisibles, The other side of the wind (De l’autre côté du vent), pourrait être diffusé cette année pour le centenaire de la naissance du cinéaste. Après une longue bataille juridique, les producteurs de la société Royal Road Entertainment sont parvenus à un accord pour en obtenir les droits et achever le montage selon les indications laissées par le maître. Estce une nouvelle chimère que nous envoie depuis la tombe le plus fascinant Don Quichotte de l’histoire du cinéma ? L’avenir nous le dira. Tissées de coups d’éclat, de déceptions, de dérobades et de fuites en avant, empreintes à jamais de mystère, son œuvre et sa vie, uniques, semblent renvoyer à l’infini de nouvelles questions. Une œuvre en mouvement à l’image de la personnalité de son créateur : artiste aux mille visages, il nous entraîne dans un labyrinthe de miroirs qu’il détruit et recrée au gré de ses déconvenues ou de sa fantaisie. Personnage insaisissable « Un jour, un roi demanda à un poète : de tout ce que je possède, que puis-je te donner ? Sagement, le poète répondit : tout, sire, sauf votre secret. » C’est sur ces mots que s’ouvre Monsieur Arkadin (1955), un film qui, comme Citizen Kane, se présente comme une enquête sur un personnage insaisissable. Welles s’offre au regard dans un mélange d’exhibitionnisme et de pudeur, comme en témoigne son goût pour le travestissement et l’illusionnisme. À 10 ans, il se déguisait en vieillard pour jouer le roi Lear. On ne compte pas le nombre de faux nez, postiches et maquillages improbables derrière lesquels il s’est caché par la suite. Quant à la magie, c’est par elle qu’il s’est initié aux arts de la scène, et il lui a été fidèle jusqu’à la fin de sa vie : l’un de ses derniers projets, The magic show, avait pour sujet la prestidigitation. Un film resté... inachevé. Jonathan Lennuyeux-Comnène à l’occasion du cycle Orson Welles, ARTE Cinéma propose un dossier foisonnant d’archives inédites qui dresse le portrait d’un homme hors normes, à travers huit thématiques : magicien, acteur protéiforme, tragédien, patriote, fondeur, cabot, crooner, conteur. arte.tv/orson-welles |