mai 3 dimanche Warner Bros 20.45 Cinéma Mogambo Signée John Ford, une partie de chasse dans un cadre naturel somptueux, avec Clark Gable, Ava Gardner et Grace Kelly. Eloise Kelly se rend en Afrique équatoriale sur l’invitation d’un maharaja pour participer à une partie de chasse aux fauves. Son hôte étant reparti prématurément aux Indes, Eloise est recueillie par Victor Marswell, organisateur de safaris. Elle devient sa maîtresse. Peu après arrivent Nordley et sa femme Linda, anthropologues britanniques. Une idylle se noue entre Victor et Linda, qui décide de quitter son mari ; Victor est chargé de le lui annoncer. Mais l’innocence du mari et son amour pour sa femme font reculer Victor, qui fait comprendre à Linda qu’elle n’est pour lui qu’une aventure... Meilleur second rôle féminin (Grace Kelly), Golden Globes 1954 Suivi, à 22.40, du documentaire Grace face à son destin de Patrick Jeudy Film de John Ford (États-Unis, 1953, 1h51mn, VF/VOSTF) - Scénario : John Lee Mahin, d’après la pièce de Wilson Collison - Avec : Clark Gable (Victor Marswell), Ava Gardner (Eloise Kelly), Grace Kelly (Linda Nordley), Donald Sinden (Donald Nordley) - Image : R. Surtees, F. A. Young Montage : Frank Clarke - Production : MGM (R. du 29/6/2003) 22.40 Grace face à son destin L’idylle entre Grace Kelly et le prince de Monaco contée par une journaliste qui a couvert le « mariage du siècle ». Riche en archives, un émouvant hommage à l’actrice américaine, disparue en 1982. New York, 1982. Jinx apprend que Grace Kelly vient de trouver la mort dans un accident de la route. La journaliste se souvient : elle n’a pas revu Grace depuis son mariage avec le prince Rainier – son plus beau souvenir de reporter. En avril 1956, Jinx fait partie des journalistes invités sur le transatlantique qui emmène Grace Kelly vers l’Europe. Elle observe la métamorphose de l’actrice en princesse... À vous les studios ! Ce film célèbre un conte de fées : la romance entre une actrice célèbre d’Hollywood et un prince d’opérette de la Vieille Europe. Tous les ingrédients sont là pour justifier le titre de « mariage du siècle » attribué à leur union : une star américaine qui tourne en France sous la direction d’Alfred Hitchcock (La main au collet) ; la Riviera française, le monde des casinos, des courses automobiles ; un prince en mal d’épouse... et bien sûr les médias. Documentaire de Patrick Jeudy (France, 2006, 58mn) - Production : Point du Jour, avec la participation d’ARTE France et de France 3 (R. du 22/5/2007) 14 N°19 – semaine du 2 au 8 mai 2015 – ARTE Magazine edward quinnStefan Linn23.40 Nom de code : « Sonate au clair de lune » Elly Ney, pianiste sous le régime nazi Pianiste élevée au rang de mythe, Elly Ney a voué sa vie au culte de Beethoven. Mais pour d’autres, elle reste avant tout une artiste inféodée à Hitler. Autour de 1900, les compositions de Beethoven passaient pour injouables par des femmes, émanant d’un titan puissant et viril. Puis la pianiste Elly Ney (1882- 1968) vint et s’identifia – y compris physiquement, avec un regard habité et une volumineuse tignasse – au compositeur. Après des débuts au Carnegie Hall et une brillante carrière aux États-Unis, elle préféra célébrer des grand-messes en l’honneur de son idole, lisant notamment lors de ses concerts le fameux « testament de Heiligenstadt » écrit en 1802 par un Beethoven très déprimé. Mais celle qui se considérait avant tout comme une musicienne populaire se laissa aussi séduire par l’idéologie nazie, et en particulier par l’antisémitisme, à l’instar de Leni Riefenstahl ou de Winifred Wagner. À travers photos, extraits de films, lettres et témoignages, ce documentaire retrace son parcours, en s’interrogeant à la fois sur le rôle qu’elle joua pour populariser Beethoven, lui-même récupéré par la propagande nazie, et sur son engagement pour le régime hitlérien. Seule pianiste allemande de son temps à pouvoir s’affirmer au niveau de ses collègues hommes (Artur Schnabel, Wilhelm Backhaus et Wilhelm Kempff), elle a laissé des enregistrements légendaires des œuvres pour piano de Beethoven, tant son jeu singulier différait de celui de ses contemporains. Documentaire d’Axel Fuhrmann(Allemagne, 2014, 52mn) |