L’entrée du Château d'Eau et Vue de l’intérieur. Captures d’écran www.galeriechateaudeau.org artdeville - Édition chicxulub Photographie tions entre le discours et les actes. Le contrôle social de l’Urssaf, en 2009, n’a amené aucun redressement. L’audit des comptes n’a pointé aucune irrégularité sur l’exercice 2016-2017, même s’il a soulevé des interrogations relatives au suivi et à la vérification des dépenses de l’association. Le président de PACE évoque au contraire des manières de faire et des procédés « qui ont causé des souffrances financières et psychologiques, qui ont désorganisé le travail et dégradé ses conditions pour les salariés ». Il dénonce la baisse généralisée des subventions aux associations (- 25 % pendant la mandature 2014-2020, NDLR), qui a contribué à augmenter les charges prélevées directement sur l’association. Il interroge ainsi la politique culturelle conduite depuis le Capitole ; jusque dans son modèle économique et social. Les arguments s’opposent, les intérêts aussi. Jean-Luc Moudenc porte dès son premier mandat en 2008 un projet qui articulerait un espace d’exposition photographique, une bibliothèque et un lieu de conservation des négatifs (plusieurs centaines de milliers, NDLR) réalisés 40 par Jean Dieuzaide et son équipe entre 1944 et les années 1990. Deux points sur les trois sont résolus à l’heure actuelle. Tandis que la municipalité acquérait en 2016 le fonds Dieuzaide pour un montant de 450 000 euros, auquel s’ajoute le versement de droits d’auteur à la famille, le Château d’Eau devrait subir des travaux d’extension et d’aménagement pour un budget prévisionnel de 3,5 millions d’euros. Une histoire et un patrimoine menacés Reste donc le contenu destiné à l’espace d’exposition. Il s’appuiera sur le fonds Dieuzaide et pourrait s’enrichir des collections artistiques et documentaires du pôle photographique ; un fond gelé mais toujours hébergé au Château d’Eau, le temps que le tribunal statue sur la procédure en cours. Francis Grass, pour la mairie, et Denis Rouillard, pour l’association PACE, semblent s’entendre sur une chose toutefois : même à distance, par interview interposée, chacun espère que l’autre changera son fusil d’épaule au bénéfice du confinement actuel, dû au Covid-19. |