Art de Ville n°64 oct/nov 2019
Art de Ville n°64 oct/nov 2019
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°64 de oct/nov 2019

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Chicxulub

  • Format : (205 x 270) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 4 Mo

  • Dans ce numéro : mobilités, les lignes bougent.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 24 - 25  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
24 25
Le GROô FV Fred Pallem DR artdeville - Édition chicxulub Texte Prisca Borrel Photos Florent Vielmas - DR La première promotion du GROô, Grand Orchestre de jazz d'Occitanie, s'apprête à prendre son envol. Pour rencontrer ces étoiles montantes, rendez-vous le 19 octobre au festival Jazzèbre (Céret) et le 11 novembre au Koa Jazz Festival (Montpellier)… L'oreille se tend, le majeur claque, le pied bat la mesure… Lorsqu'un mouvement jazzy fait mouche, le corps de l'auditeur s'agite en un triptyque symptomatique. Et à n'en pas douter, les quinze musiciens de cette première promotion de l'orchestre régional de jazz en connaissent déjà tous les rouages. L'idée du GROô ? C'est avant tout de proposer un accompagnement vers le monde professionnel aux jeunes issus des conservatoires de la région Occitanie. Pour mettre en place l'aventure, le réseau régional Occijazz s'est inspiré de l'orchestre Jim et compagnie, né autour du festival Jazz in Marciac en 2010, en Midi-Pyrénées. Un projet pédagogique convainquant… Dès juin 2018, les premiers recrutements ont donc été effectués à Montpellier, puis à Toulouse quelques mois plus tard. Aux commandes de cette master class XXL, le jazzman Fred Pallem a retrouvé ses élèves à l'occasion de quatre sessions de répétition étalées sur un an. « Je ne leur apprends pas à jouer, ils savent déjà très bien le faire. Certains sont de meilleurs instrumentistes que moi, je n'ai rien de plus qu'eux, mis à part vingt-cinq ans d'expérience. Mais je suis là pour la partager », sourit l'artiste. 24 Musique GROô orchestre GROS TALENTS Fred Pallem n'a ni le parcours ni la musicographie d'un académicien stricto sensu, et c'est probablement ce qui a justifié ce choix. Membre fondateur du Sacre du Tympan, directeur artistique de l'orchestre national de jazz, arrangeur pour le cinéma et le monde du spectacle, l'homme a pris le pari de fusionner musique populaire et musique savante, conduisant le jazz aux confins du rock et de la soul. Les inspirations de cette première promotion seraient donc éclectiques ou ne seraient pas ! « J'ai regardé ce qu'on avait sous la main et j'ai fait en fonction », concède-t-il. Car ce sont les talents qui ont fait le groupe et pas l'inverse. Au menu des prochaines rencontres donc  : du Quincy Jones, du François de Roubaix, des compositions signées Fred Pallem, ou encore des classiques d'Ornette Coleman… « L'idée était de les mettre hors de leur zone de confort », arguet-il. Mais le choc des cultures ne semble pas avoir perturbé leurs ouïes assoiffées de sonorités nouvelles. « Ils sont très ouverts, et c'est très important dans le monde professionnel. C'est même indispensable », note Fred Pallem. Après les concerts des 19 octobre à Céret et 11 novembre à Montpellier, les musiciens du GROô céderont leur place à de nouvelles recrues en fin de cursus, avant de prendre leur envol… n Le 19 octobre à 17h à Céret, salle de L'Union, dans le cadre de Jazzèbre ; et le 11 novembre à 18h30 au conservatoire de Montpellier, dans le cadre du Koa Jazz Festival.
La Maison Nougaro « UNE FABRIQUE DU PRÉSENT » Texte Eve Scholtes Photos DR Cécile Nougaro a coupé le ruban officiel de la péniche Sanctanox le 9 septembre. Claude, son père, aurait eu 90 ans. Le voyage en poésie a commencé. L’eau verte du Canal du Midi, les briques roses… C’est comme dans la chanson, Ô Toulouse, dont la première version manuscrite figure en bonne place dans cette maison-musée consacrée à Claude Nougaro. Le chanteur et le poète autant que l’homme imprègnent avec force l’espace tout en longueur de la péniche Freycinet, amarrée dans le port de l’Embouchure. « N’imaginez pas La Maison Nougaro comme un lieu de mémoire toutefois, précise immédiatement Cécile Nougaro. De mémoire il n’est pas question ici, plutôt d’énergie ; celle de papa et celle de son œuvre. Nous veillons à ce que sa poésie circule au maximum, nous accompagne aussi. » Le lieu respire la sincérité et l’humanité. Pas d’entrave  : l’entrée est libre. Pas de vitrine  : les objets personnels, les dessins, les notes et les livres restent accessibles. La Maison Nougaro veut être un outil au service du dialogue et des rencontres, « une fabrique du présent » comme l’indique le nom de l’association gestionnaire du lieu. Les expositions, temporaire et permanente, discutent avec la salle de concert et la brasserie Barbarbare. « Nous voulons accueillir la diversité, quel que soit son langage, conclut la fille de Claude Nougaro. Remplir un creuset qui aura à cœur de donner sens et générosité. Papa était ainsi. » n La Maison Nougaro. Ponts-Jumeaux, Toulouse. 09-73-67-89-04. Facebook  : maisonougaro - Du jeudi au samedi, de 14h à 23h ; dimanche de 12h à 19h. « Cabaret surprise » tous les soirs à partir de 19h et le dimanche midi. Brassens SANS CESSE RENOUVELÉ Texte et photo Fabrice Massé La réplique de la barque « des Copains d‘à bord » plante un décor candide sur le parvis du centre culturel. Et si l’impression perdure après quelques pas parmi la scénographie de la première salle, elle ne gâche en rien l’émotion qui étreint inexorablement l’amoureux du poète génial que fut Brassens. Au contraire. Le moustachu à la pipe reste une personnalité très populaire au cœur des Français. Et pas seulement de ceux nés au mitant du siècle passé. Pour redécouvrir son œuvre immense, cette fantaisie parfois naïve qui renouvelle l’exposition au rythme d’une salle chaque année sert efficacement le propos. Beaucoup de monde d’ailleurs en ce début septembre derrière les baies vitrées tournées vers l’étang de Thau. Et certes, les écouteurs distribués à l’entrée enserrent majoritairement des tempes grises. Saviez-vous que la mère de Brassens ne voulait pas qu’il chante ? « Mais c’était ça ou voleur », confesse la voix malicieuse de l’artiste à nos oreilles. D’innombrables photos témoignent du charisme et du charme de ce jeune homme, « poète raté » selon lui, qui finit par « trousser quelques couplets pas trop mal ». L’anarchiste libertaire voulait s’adresser « aux petites gens ». Par un vocabulaire aussi soutenu que châtié, il démontrait que « l’anarchie, c’est le respect de l’autre ». Dans l’auditorium de l’Espace, la visite prend un caractère très émouvant. Revoir en concert le regard pétillant de Brassens, en gros plan la sueur perlée sur son front, tellement vivant, ne laisse aucun visiteur indemne. n Nouvel espace Deux candidats aux prochaines élections municipales défendent le projet d’un nouvel espace Brassens. Signe que la mémoire de l’artiste n’a pas fini de singulariser l’île sétoise. Festival 22 V'là Georges du 22 au 29 octobre à Sète, Cap Brassens rend hommage au poète cette année pour une 6 e édition. En pensant à la chanson Les amoureux des bancs publics, un jeune couple s’embrasse sur le parvis de l’espace Brassens, après l’avoir visité. 25 artdeville - Édition chicxulub



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :