Argent & Patrimoine 5 ème partie : Placements & Patrimoine Si les loyers ont flambé au début des années 2000, leur croissance a considérablement ralenti à partir de 2006 en raison de l’afflux exceptionnel de logements neufs sur le marché. Puis, la crise a joué son rôle. Sur l’ensemble de l’année 2012, selon l’observatoire Clameur, qui regroupe les principales agences et professionnels du secteur, l’augmentation des loyers au niveau national ne devrait pas dépasser 1,5%. Déjà en 2011, la hausse n’était que de 1,6%. Bien loin des niveaux de 2004 (+5,1%), 2005 (+4,6%) ou 2006 (+4,5%). Des contrastes locaux ? Si la tendance globale est à la stabilité, certaines régions ont vu les loyers s’orienter clairement à la baisse en 2012 selon Clameur : Haute et Basse-Normandie (-1,3%), le Poitou-Charentes (-1,3%)... Quand certaines régions persistent à la hausse : l’Île-de-France (+2,9%) et l’Aquitaine (+2,2,%). Les autres régions affichent, elles, des tendances plutôt stables, ne dépassant pour la plupart pas le 1% à la hausse ou à la baisse. Paris, toujours à part Sans surprise, le prix des loyers dans la capitale fait figure d’exception, avec une hausse globale trimestrielle de 1,2% des loyers selon le baromètre SeLoger d’août 2012 et de 1,6% sur 1 an. Oubliées en revanche les augmentations folles de 2011, quand l’immobilier locatif parisien affichait encore Région parisienne Prix en août 2012 Prix en juillet 2012 Évolution sur 3 mois Le guide de l’immobilier des hausses de 5 à 10% pour la plupart des arrondissements. Les hausses les plus notables ne dépassent pas, sur les 3 derniers mois, les 6,3%. Et encore, cette augmentation dans le VI ème arrondissement apparaît comme une exception, d’autant que l’évolution annuelle de cet arrondissement est négatif (-0,5%). Les autres hausses notables ? Dans certains arrondissements centraux (III ème, V ème, +2% et +3,8% sur les derniers mois) où les loyers sont déjà les plus élevés (autour de 36 € /m² !), mais aussi dans les quartiers « périphériques » : +4,3% sur 1 an dans le XIX ème, +3,2% dans le XX ème, +2,9% dans le XVIII ème, mais aussi +4% dans le X ème, +3,9% dans le IX ème... La conclusion ? L’acquisition d’un logement dans la capitale est un placement sûr pour les investisseurs qui trouveront toujours locataires tant la demande est importante, mais il faut aussi s’attendre à un prix d’achat élevé (8.330 € /m², selon la dernière estimation de la Chambre des Notaires). Une solution ? Peut-être de miser sur les 3 derniers arrondissements (XVIII ème, XIX ème, XX ème) où les prix à l’achat sont un peu plus modérés et où les loyers sont encore indiqués à la hausse. L’Île-de-France, plutôt stable Environ 15 à 23 € /m² : c’est le prix, en moyenne, qu’il faut débourser pour louer un logement en région parisienne, un niveau qui se maintient au-dessus des loyers des grandes villes de province (entre 11 et 12 € /m² à Lyon, 13 à 14 € /m² à Lille et Marseille, plus de 16 € à Nice...). Entre les beaux quartiers de Tendance sur 3 mois Évolution annuelle Seine-et-Marne 15,2 € /m² 15,2 € /m² 0,90% 0,40% Yvelines 18,7 € /m² 18,81 € /m² -0,60% 3,00% Essonne 16,27 € /m² 16,28 € /m² -0,10% 0,70% Hauts-de-Seine 23,07 € /m² 23,04 € /m² 0,10% 1,70% Seine-Saint-Denis 18,35 € /m² 18,31 € /m² 0,40% 1,70% Val-de-Marne 20,04 € /m² 19,96 € /m² 0,90% 1,90% Val-d’Oise 16,4 € /m² 16,39 € /m² 0,60% 1,20% Source : SeLoger.com Appartements dans l’ancien en Île-de-France 65