les réGiMes De Bananes Fē’i eT hAmoA onT éTé cueillis VerTs eT Placés sur un PorToir en aTTenDanT De Mûrir. ensuiTe, les Bananes PourronT êTre uTilisées À Des Fins aliMenTaires./BuNChes oF Fē’i ANd haMoa BANANA vArieTies hArvesTed whilsT sTill greeN ANd huNg oN A pole To ripeN. TheN They will Be used For eATiNg. 94 De l’autoconsommation au producteur aguerri, les bananiers sont soit retrouvés dans les jardins privés pour une consommation personnelle, soit dans des bananeraies plus conséquentes dont la production est alors destinée aux supermarchés ou au marché de Tahiti, à Papeete. Ces cultures peuvent cependant rencontrer des obstacles. En effet, plusieurs ravageurs de cette herbacée sont retrouvés en Polynésie française comme le charançon du bananier Cosmopolites sordidus, le nématode Radopholus similis et plus récemment le Banana Bunchy Top Virus. En première intention, une lutte préventive est préconisée. Cette étape implique l’utilisation de matériel sain pour éviter toute propagation de la maladie, l’élimination des plantes infectées mais aussi d’éviter le déplacement de l’organe contaminé d’une zone infectée vers une zone saine... Ensuite vient la lutte curative qui consiste en l’utilisation raisonnée de pesticides. Ces dernières années, le chlordécone, pesticide très utilisé aux Antilles pour traiter les bananeraies à fait l’actualité. En effet, cet insecticide aurait était retrouvé dans certains aliments et aurait des effets secondaires sur la santé humaine. Selon l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA), le chlordécone serait un perturbateur endocrinien et pourrait avoir des effets cancérogènes. Il est interdit en Polynésie française et il l’a été plus récemment en Martinique et Guadeloupe. À noter aussi qu’en fonction de l’utilisation du fruit ou encore de la résistance du bananier vis-à-vis des ravageurs, on choisira de cultiver une variété spécifique. Met de qualité Consommées crues ou cuites, les bananes sont très appréciées d’un point de vue gustatif. Plusieurs recettes à base de ce fruit sont réalisées en Polynésie française. Parmi ces préparations on retrouve le po’e banane, dessert typique de Tahiti. Cette pâte sucrée et gélatineuse est préparée à partir de bananes très mûres cuites, de farine de manioc et de ha’ari (lait de coco). De manière traditionnelle, ce dessert est cuit au four tahitien, le ahimā’a. Ce sont généralement les bananes rio, hamoa ou encore maohi (une des variétés de l’espèce Musa paradisiaca) qui sont utilisées pour confectionner ce dessert. En plus du po’e banane, d’autres préparations à base de bananes sont élaborées en Polynésie française comme les bananes séchées, piere de leur nom local, une préparation dans laquelle les fruits sont séchés au soleil jusqu’au brunissement de ces derniers, ou encore les crêpes bananes, un autre dessert venant compléter ce panel de préparations locales. Depuis quelques années, la farine de banane a fait son entrée sur le marché tahitien. Cette farine est connue pour être sans gluten, elle peut être utilisée dans la préparation de gâteaux, de pancakes ou encore de pains... P.BaccheT |