TahiTi ora, 2014. les PluMes, rouGes coMMe celles-ci ou De FréGaTes noires, onT TouJours éTé consiDérées coMMe Très Précieuses./TAhiTi orA, 2014. FeAThers hAve AlwAys BeeN CoNsidered To Be exTremely preCious, iN pArTiCulAr red oNes As seeN her or BlACk oNes From The FrigATe Bird. G. Boissy 72 D’une décennie à une autre, les hauts s’allègent, les bras redeviennent libres, les bustiers font leur apparition, d’abord brassières en paréo dans les années 35-40 puis tāpe’a tītī (soutien-gorge) à balconnets dans les années 50. Le more, quant à lui, finit par s’imposer de nouveau porté seul, sans pantalon ni robe en-dessous. De plus en plus ouvertes aux influences extérieures, on note aussi une sorte de synchronisation de ces tendances avec la mode internationale moderne. Réinvention et codification Les spécifiés polynésiennes restent fort présentes néanmoins, simplement enrichie d’un nouveau syncrétisme. Ce long cheminement pour se réinventer verra son aboutissement en quelque sorte avec l’influence de Madeleine Moua (1899-1989), directrice d’école et surtout très grande dame de la danse avec sa troupe Heiva, qui définira à partir de 1956 tous les standards sur lesquels se basent les groupes d’aujourd’hui, du positionnement de l’orchestre à la chorégraphie. Si Madeleine n’est pas la première (Mémé de Montluc l’avait précédée en 1955 mais sa troupe Arioi, très influente aussi, n’avait duré qu’un an), elle est celle dont Manouche Lehartel, autre figure emblématique de la danse polynésienne et ancienne directrice du Musée de Tahiti et des îles, dit aujourd’hui « qu’on descend tous de Madeleine Moua » en évoquant les grands noms du ‘ori Tahiti des dernières décennies. Mie "1"M1-1" : Reinvention and codification French Polynesian particularities are still very much a strong part of the tradition, simply enriched by a new symbiosis. The long journey of reinvention reached a culmination of sorts with the influence of Madeleine Moua (1899-1989), a headmistress and above alla leading figure of the dance world, who, from 1956 onwards, along with her dance troupe heiva, defined the standardsupon which the dance groups continue to work today, the positioning of the orchestra and the choreography. if Madeleine was not the first (Mémé de Montluc had preceded her in 1955, but her dance group only lasted for a year), she is the one that Manouche lehartel, another emblematic figure in Polynesian dance and former director of the musée de Tahiti et des îles, evokes today when she says « we are all descended from madeleine moua », referring to the big names of ‘ori Tahiti these last few decades. only the dance troupes from the district of Papara evolved on their own outside of this legacy, but for the others Madeleine had a revolutionary influence. hiTireVa, heiVa 2016. Plus Beau GranD cosTuMe, Prix JosePh uura./hiTirevA, heivA 2016. wiNNers oF The Joseph uurA priZe. s. Mailion |