aViTailleMenT en carBuranT Du TWin-oTTer D’air Polynésie./reFuelliNg Air polyNésie’s TwiN-oTTer. 26 Carburant et charges autorisées la desserte aérienne des îles des Tuamotu de l’est, si elle permet de mettre fin à une certaine forme d’isolement des populations de ces îles, n’a pas été sans soulever un certain nombre de problèmes. ils ont été résolus dans leur ensemble grâce à l’opiniâtreté des promoteurs de cette liaison. Bon nombre de personnes peuvent se poser la question de savoir si une telle liaison aérienne reliant entre elles des îles dont le nombre d’habitants est peu élevé était nécessaire, si les liaisons maritimes ne suffsaient pas à rompre leur isolement. À cette question on peut répondre qu’effectivement cette liaison aérienne répondait à un besoin réel éprouvé par ces populations de se rapprocher plus rapidement, plus fréquemment et aussi plus régulièrement de Papeete ainsi que des autres îles de Polynésie. il fallait créer ce réseau, cette ligne nouvelle, afin de sortir réellement ces populations éloignées de leur isolement. leur accueil a souligné l’importance de cette décision. lorsque cette ligne des Tuamotu de l’est fut étudiée, il a fallu tenir compte d’un nombre considérable de facteurs. Tout d’abord, la distance séparant ces différentes escales a nécessité la mise en place de réserves de carburant sur certaines îles telles que anaa, reao, napuka et apataki. c’est par bateau que les fûts nécessaires ont été acheminés vers ces escales. la tâche de la gestion et de l’acheminement de ce carburant incombe à la compagnie air Polynésie. la gestion à distance de ce stock de carburant, même si elle peut paraître aisée, ne l’est pas pour autant et le réapprovisionnement, tributaire des liaisons maritimes, ne l’est pas davantage. rom -rimo-in- : Une exploitation diffcile Dans le domaine de l’exploitation, cette ligne pose également certains problèmes. lorsque l’on sait que les distances entre les différentes escales varient de 65 km (Pukarua-reao) à 499 km (anaa-hao), on comprend aisément que la charge autorisée au décollage de chaque escale doit être calculée au plus juste et qu’elle varie considérablement entre chaque escale. D’où une limitation des plus strictes du fret embarqué et du poids des bagages de chaque passager. le poids moyen envisagé, passager plus bagage, étant de 80 kg, le poids moyen de chaque passager se situant aux alentours de 70 kg, le poids de bagages emporté par chaque passager se trouve impérativement limité à 10 kg. les charges moyennes autorisées à bord de l’avion entre les escales se situant entre 1 125 kg et 1 643 kg, le nombre de passagers est donc limité entre certaines escales. c’est ainsi qu’entre Papeete et anaa, il ne peut être offert que 17 sièges. au départ de anaa, ce nombre tombe à 15 puis à 14 entre anaa et Tatakoto pour remonter à 17 entre Tatakoto et Pukarua. Toutes ces contraintes sont souvent incomprises des usagers, à qui il n’est pas toujours aisé de faire entendre qu’on leur refuse l’accès à bord de l’avion alors que des places demeurent inoccupées… De même les horaires doivent être scrupuleusement respectés, un grand nombre de pistes, la majorité même, n’étant pas balisées, il ne saurait être question d’atterrir de nuit.comme on peut s’en rendre compte, rien n’aura été simple dans la mise en place de ces nouvelles dessertes aériennes. |