dans la Petite île de tahuata, la Baie de Vaitahu a constitué le cadre idéal de ce FestiVal des arts/iN The sMAll islANd oF TAhuATA, The vAiTAhu BAy is The ideAl seTTiNg For The FesTivAl oF ArTs. 68 Ce festival n’est pas un concours, aucune prestation n’est récompensée contrairement au Heivai Tahiti. Cela n’enlève rien à l’implication et à l’énergie des danseurs. C’est avant tout un événement organisé par des Marquisiens pour célébrer leur peuple et leur culture retrouvée qu’ils partagent avec la diaspora dispersée en Polynésie Française. Papi Charles en est le meilleur exemple : il revient sur l’île de son enfance, Tahuata, 48 ans après en être parti. Il refoule la terre de sa vallée comme d’autres font un pèlerinage. Il a choisi de revenir pendant la période du festival, s’immerger dans la culture dont il a été privé si longtemps : « ma langue, je ne peux pas l’oublier, mais j’ai peu de souvenirs des danses et des chants. Revenir ici c’est renouer avec mes ancêtres, avec mon histoire » assure-t-il. Bientôt à la retraite, papi Charles réfléchit à quitter Tahiti pour revenir habiter son île, auprès des siens. Il a toujours gardé des terres ici. Les Marquisiens prennent ainsi conscience de l’importance de sauvegarder ce patrimoine culturel qui fait leur fierté. Pour autant, il ne faut y voir un rejet du monde occidental ni de la colonisation. Ils y voient la fierté d’un peuple portée par une culture forte qui a rayonné dans tout le Pacifique. Cette culture leur permet d’entretenir aussi le mythe que les Occidentaux se faisaient de ces îles lointaines, mystérieuses et mystiques. Cependant, le festival tient à rester à la dimension de son archipel, il n’a pas volonté de s’agrandir. S’ils sont attachés à leur culture ils sont aussi très proches de leur terre. Pour une reconnaissance culturelle mondiale, les îles Marquises ont fait la demande pour être classées au patrimoine de l’Unesco. this festival is not a competition, there are no prizes, unlike the heivai tahiti. it doesn’t make any difference to the dedication and hard work put in by the dancers. it is above alland event that is organized by the Marquesans to celebrate their people and the renaissance of their culture, sharing it with their population scattered across French Polynesia. Papi charles is a good example, he visits the island of his childhood, tahuata, 48 years after leaving. his return to his valley and land is made in the spirit that others would undertake a pilgrimage. he has chosen to return during the festival to immerse himself in the culture which had been lost to him for so long : « my language, i could not forget, but i remember little of the dances and songs. returning here is reconnecting with my ancestors, with my history » he states. soon he will be retired, Papi charles considers leaving tahiti to return to his island, among his own people. he has always kept his land here. the Marquesans are now realizing the importance of maintaining the cultural heritage of which they are so proud. however, this should not be interpreted as a rejection of the modern world nor the colonial status. they see it as an expression of the pride of a people heldup by a strong culture that has spread across the entire Pacific. this culture allows them to maintain the myth that the europeans created around these faraway islands, so mysterious and magical. nevertheless, the festival will remain at the scale of its archipelago, it doesn’t wish to get bigger. if they are attached to their culture, then they are also close to their land. the Marquesan islands have submitted a request to be classified as unesco World heritage. |