Marae Vai-’ōtaha, au Bord du lac Fā’una nui, MaeVa/MArAe vAi-’ōTAhA oN The shore oF lAke Fā’uNA Nui, MAevA. 36 Toutefois, pour d’autres, son appellation serait due à sa géomorphologie particulière. En effet, de par ses hauts reliefs vallonnés qui rappellent les courbes sensuelles féminines et sa nature féconde, on la surnomme « île femme ». Mais ne vous y trompez pas, la femme caractérisée ici, est certes chaleureuse et accueillante, à l’image la population locale, mais elle n’en reste pas moins une véritable guerrière, rusée et émancipée, telle que dépeinte dans les nombreuses légendes de l’île. Historiquement dirigée par de vaillantes reines, Huahine fut en outre la dernière des îles Sous-le-Vent à être rattachée aux Établissements français de l’Océanie en 1897 passant donc sous la férule d’une administration coloniale. À noter également que l’un des noms précédents de Huahine était « Mata’ire’a », mata’i désignant le « vent » et re’a se traduisant par « peu ». On raconte que cette ancienne appellation, faisant référence à son caractère secret et indépendant, se rapporte plus précisément à un vent faible venant du nord. Vecteur de gros nuages gris, celui-ci la dissimulait et la protégeait, elle et ses habitants, contre l’invasion de personnes mal intentionnées. Il n’est donc pas surprenant que cette île ait vu naître une des figures politiques majeures de la Polynésie française contemporaine : Pouvana’a a Oopa. one of the former names of huahine was « Mata’ire’a » : mata’i meaning « wind » and re’a a « little », it was said to refer to the secrecy and independent nature of the island, and more specifically to a light wind coming from the north. Vector of big dark clouds, the latter was hiding and protecting the island and its inhabitants against the invasion of illintentioned persons. thus it is no surprise it was the birthplace of Pouvana’a a oopa, former senator nicknamedte Metua, « father » of tahitan nationalism, and has become home to many engaged artists and intellectuals over time. A mystical energy no sooner had the traveler set foot on huahine than he feels like being bewitched by enchanting sceneries but also by a particular « force », a peaceful yet mysterious mana that seems to surround the ex-Mata’ire’a. Just like its guardian wind, the island is said to select people who can stay on it. expatriates living there have even gone as far as saying that the island had « called » them. one would often go there for any purpose whatsoever, but once on site, something very different would be undertaken. this accomplishment would be boosted by the contact with benevolent and attentive local people, whose spontaneous kindnessis one of this authentic island’s particularities. |