s FAAFAiTe i Te Ao mA’ohi esT une reconsTiTuTion AcTuelle des grAndes pirogues douBles de voyAge AyAnT permis Aux polynésiens de découvrir nos îles Des siècles aVant l’arriVée Des européens/FAAFAiTe i Te Ao MA’ohi is A CurreNT reCoNsTruCTioN oF The greAT douBle CANoes ThAT Allowed polyNesiANs To disCover our islANds CeNTuries BeFore The ArrivAl oF europeANs. 80 Il s’agit de Fatuiva (Santa Magdalena), Hiva’oa (Domenica), et Tahuata (Christina). C’est le 21 juillet 1595 dans la baie d’Omoa à Fatuiva que les Espagnols rencontrent des insulaires pour la première fois. Ils sont impressionnés par leur taille imposante et par la beauté des femmes. Les îliens leur offrent des noix de coco, des bananes, de l’eau douce et du ma – pâte de’uru fermenté enveloppée dans des feuilles – mais leur empressement à visiter le navire et à s’approprier les biens des visiteurs irrite les Espagnols qui tirent les premiers coups de fusil. Il en sera de même à Tahuata trois jours plus tard… La rencontre ratée se soldera par la mort de plusieurs dizaines de ceux que l’on nomme désormais les Marquisiens. En 1605, PedroFernandez Quirós, Portugais ayant navigué avec Mendaña en 1595, repart à la recherche de la Terre australe ; son expédition compte deux cent cinquante personnes. Ils découvrent quelques atolls inhabités aux Tuamotu avant d’arriver à Hao, et de passer devant Tauere (qu’ils nomment La Decena), Tehuata (La Sagittaria) et Raroia (La Fugitiva), mais toujours pas la Terre australe inconnue tant recherchée. Néanmoins, les premiers contacts entre Européens et Paumotu sont peut-être bien plus anciens. En 1969, à Amanu, des canons ont été repêchés ; ils pourraient provenir du San Lesmes, galion espagnol disparu en 1526, faisant partie d’une expédition autour du monde comprenant sept vaisseaux sous le commandement de José García Jofré de Loaísa qui périt durant sa mission. Environ dix ans plus tard ce sont les navigateurs hollandais qui ouvrent une nouvelle route vers la Polynésie, notamment les frères Schouten et Jacob Le Maire qui explorent les côtes d’Australie et de Nouvelle-Zélande au début du XVII e siècle. Viendra ensuite Arend Roggeveen qui mène une expédition dans les mers du Sud pour le compte de la Compagnie hollandaise des Indes Occidentales. Le jour de Pâques 1722, il découvre l’île qui en portera désormais le nom, puis poursuit vers les îles Tuamotu et les îles de la Société avant de continuer vers l’ouest. Wallis, 1767 : une première rencontre… « éclair » ! D. hazaMa Samuel Wallis quitte Plymouth en Angleterre à bord de la frégate Dolphin le 22 août 1766 ; il est accompagné du Swallow, et du Prince Frederick. À son bord sont embarqués plus d’une centaine d’hommes et des animaux. Les commandants des trois navires ont reçu un ordre secret, celui de découvrir la Terre australe inconnue qui devrait se situer entre le cap Horn et la Nouvelle Zélande. Le Prince Frederick subit des avaries dès le mois de janvier 1767 ; il n’est donc pas en mesure de poursuivre sa mission et transborde son chargement sur le Dolphin et le Swallow qui poursuivent leur route tandis qu’il rentre en Angleterre. À la sortie du détroit de Magellan, en raison du mauvais temps, ces deux navires restants se perdent de vue… |