Le gRoUpe Te pApe oRA no pApoFAi, sUR LA sCène de To’ATA en JUiLLeT 2017. pLUsieURs pRix LUi onT éTé déCeRnés. The group Te pApe orA No pApoFAi, oN sTAge AT To’ATA iN july 2017, AwAred severAl prizes. 66 Enfin, le aratai, le ou la ra’atira, le chef de groupe veille sur chacune des voix. Il guide le groupe et doit repartir à la place de la fa’a’ara’ara s’il s’aperçoit qu’elle n’est pas prête. Les gestes rythment alors le chant et viennent souligner le sens des paroles. Ainsi, le chant ne doit pas « retomber », littéralement topa te himene, de topa, tomber, aussi le ra’atira se doit de connaître le chant par cœur, et de savoir à quel moment précis commence telle ou telle voix, de fait, il se tient face à son groupe. Si le ra’atira a confiance en ses solistes, il peut alors enjoliver le chant à son gré par une création libre. Les groupes de chants sont constitués par des Polynésiens qui consciemment ou inconsciemment œuvrent pour leur culture. Aussi, la passion du chant n’a pas d’âge et touche souvent les plus sensibles d’entre nous. Remarquons que les paroisses des différentes confessions chrétiennes présentes en Polynésie sont désormais pour la communauté pratiquante, un lieu de rassemblement et d’expression culturelle. De fait, il est vrai que l’apprentissage et la pratique du chant touche en priorité les familles de paroissiens. Toutes les générations se réunissent à chaque répétition avec persévérance aussi parce qu’elles ont conscience de l’importance patrimoniale du himene pour la culture polynésienne. Qu’ils soient jeunes ou vieux, à la recherche de leur identité, croyants et pratiquants ou bien agnostiques ou athées, un objectif commun les réunit, celui de faire vivre leur culture. a Mélissa Marcinkowski-Faaterehia in this way the song stays together, it must not « fall apart », the literally translated meaning of topa te himene, topa, to fall, the ra’atira’s responsibilities also include knowing the songs by heart, at which moment which voice should intervene, he stands facing the group, conducting them. if the ra’atira has confidence in his soloists, he may also embellish the song himself at will, with an improvisation. The groups of singers are made up of Polynesians who consciously, or unconsciously, defend their culture. also, the love of song has no age limit, reaching out to the most sensitive amongst us. it’s true to say that the parishes of different christian confessions present in Polynesia, have always a place of meeting and cultural expression for their members. so, it is true to say that the transmission of the art and rehearsals of songs usually involves the families and members of the congregation. all generations are united during each rehearsal, with great dedication, because they are aware of the heritage value of himene for the Polynesian culture. be they young or old, in search of their identity, religious believers and practitioners or agnostics and atheist, they all have a shared objective, perpetuating their culture. a Mélissa Marcinkowski-Faaterehia © PhiliPPe baccheT |