en 2 000, un aTr-72 déBARqUe ses pAssAgeRs à bora bora, une Des escales les Plus iMPorTanTes Du réseau / iN 2 000, AN ATr-72 diseMBArks iTs pAsseNgers iN BorA BorA, oNe oF The MAjor desTiNATioNs iN The NeTwork. 14 nous sommes parvenus à démontrer que les économies réalisées nous permettaient de rentrer, à l’inverse d’air Polynésie, dans un « cercle vertueux » : baisser les coûts permettait de baisser les tarifs tout en dégageant des marges suffsantes pour financer notre développement et entamer une distribution raisonnable de dividendes envers les actionnaires. ce tableau était très beau et ils n’y croyaient qu’à moitié, je pense… Mais ces investisseurs sont venus car tout le monde considérait qu’air Tahiti était un outil fondamental pour le développement de la Polynésie française. cette vision était partagée par ces grands groupes polynésiens privés mais aussi par les hommes politiques de l’époque, tous bords confondus. air Tahiti était pensée comme faisant partie des sociétés stratégiques fondamentales au développement de la Polynésie française, à l’instar d’entités comme l’oPT (offce des Postes et Télécommunication) et de la banque socredo. la finalité de tous ces investisseurs n’était pas tant de gagner de l’argent mais bien d’accompagner le développement du Territoire. au-delà de la défense des intérêts de leurs sociétés, tous ces chefs d’entreprises, veulent que l’ensemble de l’économie polynésienne progresse. Tous ont compris que leurs ventes sont directement proportionnelles à la croissance globale de l’économie polynésienne. c’est pour cela qu’ils ont accompagné et soutenu la création d’air Tahiti. Le rôle des autorités de la Polynésie française à l’époque ? le Territoire devait apporter le cadre juridique de l’activité, c’est à dire une convention fixant les règles du jeu pour les 20 ans à venir dans le transport aérien interinsulaire. Mais, attention ! cette convention ne nous attribuait pas de monopole, contrairement à ce que beaucoup de gens ont pensé et continuent de penser d’ailleurs. en terme juridique, nous n’avons jamais eu un tel monopole. en septembre 1985, le Territoire avec à sa tête gaston Flosse et le ministre Alban ellacott, a signé le protocole mettant en œuvre l’ensemble de l’opération. Mais il faut dire que dans le même temps, les • - . • ' • • 1141467•12•:•:' ' autorités du Territoire avaient racheté à Marcel lejeune la compagnie air Tahiti, nom porté par air Moorea, compagnie qui effectuait principalement la liaison Tahiti-Moorea avec ses petits avions britten-norman. l’idée du Territoire était d’avoir un moyen de pression sur UTA en expliquant qu’il allait lancer une compagnie aérienne concurrente à air Polynésie…cela dans le cadre des négociations tendues que j’évoquais auparavant entre uTa et le Territoire. Mais une fois qu’air Polynésie est passée sous contrôle polynésien, elle a récupéré auprès du Territoire la petite société air Tahiti qui est devenu filiale d’air Polynésie en 1985. Finalement, nous avons pris son nom. si nous faisons débuter air Tahiti au 1er janvier 1987, c’est en raison de ce changement d’appellation mais, en fait, la naissance de la nouvelle compagnie est datée du dernier trimestre 1985. Comment avez-vous été amené à prendre la tête d’Air Tahiti à 25 ans seulement… en octobre 1985, s’est donc tenu le premier conseil d’administration avec une composition complètement renouvelée. Auparavant, ce Conseil ne comptait que deux administrateurs polynésiens : Jacques Denis-Drollet et rené quesnot. Tous les autres étaient des gens d’uTa. De la même manière, toute la Direction générale d’air Polynésie était constituée d’expatriés d’UTA. Air polynésie n’était pas une société polynésienne, ni par son capital ni par ses dirigeants. en revanche, elle l’était bien par ses personnels et cela est à mettre à son crédit. Pendant ses années d’activités, air Polynésie a formé pas mal de personnels polynésiens aux métiers de l’activité aérienne et aussi certains cadres mais ils n’étaient pas au conseil d’administration de l’entreprise. lors de ce premier conseil d’administration avec les nouveaux administrateurs, étaient présents alban ellacott qui représentait le Territoire, mais aussi des représentants du groupe Martin, de la socredo et, bien sûr, Jacques-Denis Drollet. _. • •" |