EN 1955, LA SEO FUT à L’ORIGINE DES TRAvAUx DES RESTAURATION DU MARAE ARAHURAHU à PAEA. 64 Les collections d’objets ethnographiques sont quant à elles conservées au sein du Musée de Tahiti et des îles, à Punaauia sur la côte ouest de Tahiti. Riche de son passé, de ses liens avec les autres institutions culturelles du Paciique et d’ailleurs, ainsi que de sa stabilité (12 présidents en 100 ans !) , la SEO est désormais tout entière tournée vers son avenir. Comme l’exprimait déjà l’un de ses anciens présidents, Henri Jacquier, au milieu des années 1970 : « elle a réussi là où d’autres sociétés poursuivant les mêmes buts dans les territoires français du Paciique n’ont manifesté qu’une brève existence ». Cette pérennité, elle la doit notamment au sérieux engagement de ses présidents. Au départ, elle comptait des sociétaires issus de services de l’administration coloniale, mais la reine Marau et la princesse Takau-Pomare en irent également partie dès sa création. La rejoignirent au il des décennies, érudits et lettrés ainsi que des personnalités comme le père O’Reilly ou l’anthropologue suédois Bengt Danielsson. Ayant à un moment rassemblé jusqu’à 500 membres, en Polynésie et dans le monde, elle en compte aujourd’hui près de 200, en grande partie polynésiens de souche. À l’âge canonique de cent ans, elle vient de renouveler et de rajeunir son conseil d’administration avec de nouveaux membres actifs. La bibliothèque Dès le début de sa création, la SEO s’est dotée d’une bibliothèque qui contient aujourd’hui plus de 10 000 ouvrages en comptant journaux et périodiques. Le plus ancien, un Traité des Vents de Guillaume Dampier, date de… 1701. Cette bibliothèque est, avec celle du Service du patrimoine archivistique et audiovisuel (SPAA), la plus importante de la Polynésie française quant à la valeur patrimoniale. Les ouvrages de la première moitié du XIX e siècle sont impressionnants par leurs dimensions et la qualité des planches gravées. On y trouve aussi un grand nombre de récits de voyages de découverte ou d’exploration dans leurs éditions originales. Elle accueille au complet les éditions du Bishop Museum de Hawaii et des collections de journaux locaux ainsi que manuscrits, documents, gravures et photographies ayant trait à la Polynésie française et, plus largement, à l’Océanie. Elle s’enrichit d’année en année suite à des dons et des acquisitions. Les livres ne sont pas prêtés mais, pour la plupart, peuvent être consultés sur place. La SEO en a réalisé un inventaire informatique partiel, qu’elle ambitionne de inaliser et de mettre à disposition du public. |