D. ParDon 44 Des leurs modestes Quand vous sillonnerez votre tranche d’atoll, du lagon à l’océan, à travers une brousse souvent diicile à pénétrer, vous remarquerez que les leurs des plantes présentes sont souvent très petites. Sur un atoll, pas d’oiseaux-mouches, peu d’insectes, pas de chauve-souris. Inutile donc, pour une plante, de produire une leur attirante, puisqu’il n’y a rien ni personne à attirer pour la pollinisation dont se charge essentiellement le vent. De plus, la force des alizés est telle qu’une belle corolle n’y résisterait pas. Sans parler des embruns salés brûlants. Découvrir la lore Il est indispensable de choisir un coin d’atoll tranquille, et dont la tranche (du lagon à l’océan) est encore vierge. Évitez les cocoteraies qui sont des milieux tout à fait artiiciels, où la lore indigène des Tuamotu a été sacriiée à la production de coprah. Pour progresser dans la brousse d’un atoll, souvent impénétrable, il est indispensable de se protéger des coupures aux pieds (soyez donc bien chaussés) et des éralures ; un T-shirt n’est pas superlu (un coupe-coupe non plus). De l’eau, de l’eau ! Ne partez pas quelques heures dans le lacis végétal d’un atoll sans une provision d’eau. Vous ne risquez pas de vous perdre, en principe, sur une largeur de terre qui excède rarement cinq cents mètres, mais la brousse qui est proche de l’océan est souvent diicile à franchir et l’on transpire beaucoup dans ces sous-bois où il n’y a pas un soule d’air. Prévoyez donc de quoi boire en abondance. Par ici la sortie Si vous partez du lagon, en débouchant sur l’océan, vous allez forcément vous rincez dans les eaux peu profondes du platier récifal. Au retour, diicile de retrouver son chemin, rien ne ressemblant plus à des toufes de miki miki que d’autres toufes de miki miki. Pensez donc à créer un repère visuel pour retrouver le chemin qui vous ramènera au lagon. daniel Pardon |