TiKis DU siTe D’iPona, à L’exTrêMe eST De HIVA oA (MArquISeS)/Tikis iN The ipoNA siTe, hivA oA (MArquesAs islANds) 60 À la fois démiurge, mi-homme et mi-dieu, Tiki est la divinité de la virilité et de la fécondité, symbole de la création et de la fertilité, et personniication du sexe masculin. Il représente la connaissance, les arts et les outils civilisateurs. Espiègle et farceur, il transgresse les interdits, initie aux jeux sexuels et s’adonne à l’inceste. Autrefois érigés sur les me’ae, hauts lieux religieux et sacrés des Marquises (NDLR : dont l’équivalent est à Tahiti le marae), les tikis ne pouvaient être approchés que des chefs et des prêtres. Ces derniers ont enseveli avec eux les secrets des rituels des cérémonies religieuses. Quiconque s’en approchait était condamné à mort. Ces statues étaient associées à un ancêtre divinisé – chef ou prêtre – dont le mana, esprit ou pouvoir spirituel, avait été transféré dans la statue, lui conférant un pouvoir tapu, c’est-à-dire sacré. Dès lors que le prêtre, seul intercesseur entre les esprits et les humains, nommait la statue, elle devenait habitée. On y déposait à leurs pieds des ofrandes – têtes de porc, tortues, et parfois même des sacriices humains. Objet suscitant méiance et respect, le tiki était garant de sécurité et d’abondance. Il était chargé de pouvoir ain de protéger le clan, mais nuisait à ses ennemis. Il personniiait généralement un ancêtre fondateur ou seulement important de la tribu, mais aussi plus rarement un ennemi qui a été sacriié. La présence ou non d’ornementation sur le tiki et sa position au sein du me’ae/marae déterminaient le niveau de prestige du défunt. at the same time demiurge, half-man and half-god, Tiki is the divinity of virility and fecundity, symbol of creation and fertility, personiication of the male sexual organs. He represents knowledge, the arts and a colonizing force. a mischievous prankster, who transgresses taboos, an initiate of sexual play who indulges in incest. Tikis could only be approached by chiefs or priests and were formerly found standing on me’ae, sacred or religious sites of great importance in the Marquesas (editor’s note : equivalent to marae in Tahiti). The secret rituals and religious ceremonies associated with them were buried along with their last priests. anyone else who approached a tiki was condemned to death. The statues represented a deiied ancestor – chief or priest – whose mana, soul or spiritual power, had been channeled into the statue, conferring it with a tapu, a sacred power. The priest, the only link between the human and divine, called to the statue, awakening its power. oferings were placed at its feet, including pigs’heads, turtle meat and sometimes human sacriices. an object commanding both fear and respect, the tiki was a guarantor of security and abundance. Their power protected the clan, and brought harmto their enemies. They generally represented an ancestor,either the founding member of the tribe or an ancestor distinguished by his achievements, but also, more unusually a vanquished enemy. The presence and extent of decoration on the tiki and its position within the me’ae/marae complex relected the standing of the individual. P.BaCCHeT |