Pour la chaîne Polynésie 1 ère, tournage de l’émission en reo tahiti, ia ora, Présentée Par lorenzo marama/FilmiNg oF The progrAm iA orA, preseNTed By loreNzo mArAmA, A BroAdCAsT iN reo TAhiTi, For The TeleVisioN ChANNel polyNésie 1ère. 72 Aujourd’hui, si l’école a enin pris le relais, l’institution demeure, à la grande satisfaction des parents. Dans le dernier statut de notre pays, déini par la loi organique du 27 février 2004, à l’article 57 – Si la langue oicielle de la Polynésie française est le français, la loi organique airme « la langue tahitienne est un élément fondamental de l’identité culturelle… elle est reconnue et doit être préservée, de même que les autres langues polynésiennes, aux côtés de la langue de la République, ain de garantir la diversité culturelle qui fait la richesse de la Polynésie française. » Elle est enseignée de la maternelle à l’université. Une journée de reconnaissance des langues polynésiennes, le 28 novembre, a été créée par le gouvernement de la Polynésie française en 2000. La population polynésienne se caractérise par une diversité ethnique qui se décline en Polynésiens, Chinois, Européens. En 2007, la Polynésie comptait 260 000 habitants (70% d’autochtones). Les adultes de plus de 50 ans utilisent quotidiennement le tahitien ou une autre langue polynésienne, ceux plus jeunes sont bilingues à des degrés divers. Les locuteurs de reo mā’ohi représentent environ 70% de la population totale. Cependant, on observe un relatif abandon par les jeunes de la pratique d’une langue polynésienne, de même qu’une insuisante maîtrise de la langue française, ce qui contribue à freiner l’accès aux enseignements secondaire et supérieur pour de nombreux jeunes Polynésiens. Dans les autres domaines, ce sont les habitudes qui président aux destinées des deux langues, sachant que la langue oicielle est le français. Même si on parle le tahitien dans les bureaux, tous les actes administratifs sont en langue française. Chacun s’en accommode comme il peut, sauf dans le domaine de la magistrature où, tout le personnel étant métropolitain, la justice est rendue dans une langue que les justiciables ne comprennent pas ou mal, l’intervention d’interprètes ne permettant pas toujours de lever les ambiguïtés inévitables. On peut aujourd’hui s’exprimer partout en utilisant l’une ou l’autre langue, le français est plus présent dans la capitale, le tahitien dans les districts et les îles. Aroha, aloha, kaoha… Louise Peltzer Professeur des universités, membre de l’Académie tahitienne, Fare Vāna’a, et écrivain. 28 novembre : journée des langues polynésiennes En l’an 2000 a été instaurée par les autorités politiques du Pays, une journée de reconnaissance des langues polynésiennes. Oiciellement, il s’agit du 28 novembre bien que, pour des questions de calendrier, de nombreuses manifestations qui y sont liées se tiennent maintenant en… janvier. Pourtant, la date initiale revêt une grande importance symbolique car c’est le 28 novembre 1980 que l’Assemblée de la Polynésie française avait proclamé que « la langue tahitienne est conjointement avec la langue française, langue oicielle du territoire de la Polynésie française… ». Un bouleversement à l’époque après des dizaines d’années de mise à l’écart des langues polynésiennes. Et c’est aussi pendant cette période de l’année polynésienne que l’on fête la période de l’abondance, te tau ‘auhune. Polynésie Premiere dr -. t.t |