50 fleur de ‘autī. AN ‘AuTī Flower. Benthouard.com Usage ancien des racines dans la nourriture C’est la racine qui est la partie comestible de la plante. Torsadée, allongée, la racine d’un’autï d’une vingtaine d’années d’âge peut atteindre des proportions impressionnantes : jusqu’à deux mètres de longueur pour une épaisseur proche de celle de la cuisse d’un homme et un poids de 40 kilogrammes… Ces racines étaient particulièrement appréciées à l’occasion de banquets, en complément ou en remplacement du’uru, du taro et de l’igname. De nos jours, leur consommation est beaucoup plus rare bien qu’elles représentent un mets excellent. La préparation de certaines variétés est en efet plutôt longue. Pour être consommables, celles-ci exigent une cuisson à l’étoufée d’au minimum une vingtaine d’heures, selon le mode du ahimā’a (four traditionnel tahitien enterré, sur des pierres chaufées). La plante a pu aussi être cultivée comme source de sucre, notamment aux îles Australes, de climat beaucoup plus tempéré où le cocotier ne fructiie pas et où la canne à sucre pousse mal. Le produit obtenu était appelé karokaro sur l’île de Rapa. À l’aide d’une technique artisanale originale, les racines auparavant cuites au ahimā’a étaient découpées en petits dés puis broyées dans une presse fabriquée dans un tronc d’arbre. Dans les années 1920, on pouvait encore trouver des bonbons réalisés à partir de ces petits cubes et vendus par des marchands ambulants à Papeete. The root, a traditional food it is the root that is the edible part of the ti-plant. the tuber of a twenty-year-old autī is gnarled and elongate, reaching impressive proportions:up to two meters long, the thickness of a human thigh, weighing-in around 40 kilos.….and were much appreciated during large banquets, accompanying or replacing ‘uru, taro and yam. these days, it is very rarely consumedin this form, despite being delicious, probably because the preparation is very time-consuming, requiring that the dish be steamedfor about two days in an ahimā’a (the traditional tahitian earth oven, slow-cooked over heated stones). the plant was also cultivated as a source of sugar, most notably in the austral islands, where neither the coconut palm nor sugar cane lourish, due to the cooler climate. the resulting sweet ti-syrup is called karokaro on rapa iti, the most southerly island in the australs. the karokaro was extracted using an innovative traditional technique - the root, after slow-cooking in the ahimā’a, being chopped into small cubes and crushed using a hand press, constructed inside a hollowed tree trunk. sweets, made from cubes of the cooked root were sold by streetvendors in Papeete,up until the 1920s. |