Opunohu à Moorea : dans les années 1960, il avait été prévu la création d’une plantation de 400 hectares consacrée au Cacaoyer.Mais rien ne se fit. The Opunohu valley in Moorea. During the 1960s there was a plan to create 400-hectare cacao plantation, but the project never caught on.. 78 Des plans quinquennaux agricoles furent savamment élaborés et c’est le cinquième, celui de 1965 à 1969, qui retient toute notre attention, car alors les ingénieurs agronomes français estimèrent que la nouvelle trilogie coprah-vanille-café, lancée avec force dès la fin de la guerre, devait être renforcée par de nouvelles productions ; deux plantes furent sélectionnées pour cela, le poivre et le cacao. À l’époque, les généticiens français de l’Institut de recherche pour le café et le cacao étaient les meilleurs du monde. Ils sélectionnèrent donc plusieurs variétés et hybrides et décidèrent de créer des plantations expérimentales dans l’archipel de la Société et aux Marquises. En effet, avec l’arrivée sur le marché de nombreux oléagineux (colza, huile de palme, etc.), les cours du coprah s’étaient effondrés et une production de fèves de cacao paraissait judicieuse en renfort du cocotier RiR TFIHiTi fournisseur du coprah. Ces plantations, entre un demihectare et un hectare, comportaient quelques dizaines d’arbres chacune ; il n’en reste aujourd’hui plus grand chose, quoique dans certaines vallées, aux Marquises notamment (Taipivai) à Nuku Hiva, on rencontre encore quelques belles rangées de pieds survivants de cette époque. 400 hectares de cacaoyers en projet… Le territoire disposait pour sa part d’une formidable réserve foncière agricole à Opunohu (île de Moorea), une surface de plus de six cents hectares. Il fut alors décidé que quatre cents de ces hectares seraient consacrés au cacaoyer, ce qui aurait permis à Tahiti d’exporter une quantité substantielle de fèves, voire de chocolat. p.bacchet |