GRAVURE ISSUE DE L’OUVRAGE AN ACCOUNT OF THE VOYAGES… PARU EN 1773 ET QUI RELATE LE PREMIER VOYAGE DE COOK À TAHITI EN 1769. ELLE MONTRE LA BAIE MATAVAI SUR L’ÎLE DE TAHITI MAIS SURTOUT PLUSIEURS TYPES DE VA’A, DES EMBARCATIONS DONT LES PERFORMANCES ET LES DIMENSIONS FIRENT GRANDES IMPRESSION SUR COOK./AN ENGRAVING FROM THE VOLUME AN ACCOUNT OF THE VOYAGES…PUBLISHED IN 1773, TELLING OF COOK’S FIRST VOYAGE TO TAHITI IN 1769. IT SHOWS MATAVAI BAY ON THE ISLAND OF TAHITI, BUT MORE PARTICULARLY VARIOUS DIFFERENT TYPES OF VA’A, THEIR DIMENSIONS AND PERFORMANCE MUCH IMPRESSED COOK. DR 48 HAWAIKI NUI VA’A, LA PLUS GRANDE COURSE DE PIROGUES DISPUTÉE EN POLYNÉSIE FRANÇAISE, VÉRITABLE EXPLOIT SPORTIF AUTANT QU’ÉVÉNEMENT CULTUREL, VIVRA SA 28 e ÉDITION AUX ÎLES SOUS-LE-VENT DU 30 OCTOBRE AU 1er NOVEMBRE PROCHAINS. L’OCCASION D’ÉVOQUER LE VA’A, CET EMBLÈME DE L’IDENTITÉ POLYNÉSIENNE, AUTREFOIS UTILISÉ POUR LA GUERRE OU LA PÊCHE ET DÉSORMAIS TAILLÉ POUR LA COURSE. RETOUR SUR SA RICHE HISTOIRE MAIS AUSSI SON ÉVOLUTION, CES EMBARCATIONS ÉTANT ENCORE LE PLUS SOUVENT FABRIQUÉES SUR LE FENUA. Si Vaiana, la légende du bout du monde, le grand dessin animé à succès de Disney sorti fin 2016, raconte le périple en mer de sa jeune héroïne accompagnée du demi-dieu Maui et s’il se déroule en bonne partie à bord d’une pirogue à voile, ce n’est pas pour rien tant les Polynésiens ont forgé leur identité autour de la navigation et tant leurs embarcations constituent en quelque sorte un prolongement d’eux-mêmes... Des embarcations qui ont su traverser les âges jusqu’à l’époque moderne, où elles sont parvenues à conquérir leurs lettres de noblesse, dédiées à des usages plus sportifs. L’EMBARCATION DU PACIFIQUE Et si le mot tahitien de va’a (vaka en marquisien) évoque toujours une pirogue, il recouvre en réalité plusieurs types d’embarcations, dont le modèle, affuté pour sillonner les océans comme les lagons, se rencontre dans l’ensemble des aires de souche culturelle austronésienne, cette vaste unité géographique conquise à partir des plaines de l’Asie orientale. Ces conquêtes maritimes, entreprises avec un autre type d’embarcation, les pahī, tipaerua, ou grandes pirogues doubles de voyage (dont la structure diffère fortement de celle des va’a), ont fini par aboutir au peuplement d’une grande partie du Pacifique par n:11. TilH.1" : des populations qui fabriquaient et utilisaient des va’a, contribuant ainsi à y répandre ce modèle. Ce dernier a connu dans toute cette aire plusieurs déclinaisons, avec à chaque fois une appellation différente. Certaines présentent un balancier, double quelquefois, et sont mues uniquement par des rameurs auxquels ces balanciers permettent de conserver leur équilibre et de ne pas chavirer. D’autres sont quant à elles équipées de voilures plus ou moins étendues (ainsi, on distingue encore de nos jours les va’a motu taie et les va’a taie tau toru, toutes deux des pirogues à balancier et à voiles mais pourtant conçues différemment, avec un balancier et plus de voilure pour les premières et deux balanciers et moins de voilure pour les secondes). Si ce modèle d’embarcations a suivi un chemin aujourd’hui relativement identifié pour parvenir jusqu’en Polynésie – celui de ces migrations maritimes parties d’Asie -, il a requis au fil du temps des trésors d’ingéniosité pour se perpétuer. Avant l’arrivée des Européens, le métal n’était en effet pas utilisé dans le Triangle polynésien, notamment en Polynésie. Ce qui a impliqué, pour tous ceux qui conservèrent cette tradition austronésienne de la confection de pirogues, d’utiliser durant des siècles des outils en bois, en pierre taillée et en coquillage afin d’évider des troncs d’arbres entiers, ainsi transformés directement en embarcations. |