76 Photos : Chin Long Ky Larves microscopique et mobiles de P.margaritifera durant ces premières semaines de vie./P. margaritifera’s microscopic larvae are mobile during the first few weeks of their existence. Un mollusque pas si immobile que cela L’huître perlière est un animal dit « sessile » qui vit fixé à un support inerte à l’aide d’un byssus qu’elle sécrète et qui agit comme de véritables cordes d’arrimage. Cette sessilité la rend particulièrement vulnérable face à ces prédateurs (baliste, raie aigle, tortue, gastéropode du genre Cymatium etc) ; ce qui contraint à l’élever protéger dans des grillages en plastique. Cependant, au cours de sa vie, la nacre n’est pas si immobile que cela… Tout d’abord parce que si elle est collectée en pleine eau, c’est bien qu’elle présente une phase de vie pélagique. Elle est en effet capable de nager durant le premier mois de sa vie à l’aide de cils vibratiles. Puis, à sa métamorphose larvaire en stade « œillet », elle va chercher à se fixer à un support. Les surfaces de contacts énormes offertes par les collecteurs constituent à ce stade autant de points d’ancrage pour ces larves. Ces dernières sont encore capables de se mouvoir grâce à un pied rétractile (phase pédivéligère). Au bout de 3 à 4 mois d’âge, elle se fixe définitivement. Et après un an de croissance en général, les juvéniles de 3 à 5 cm sont vendus et transférés des sites de collecte vers les sites de production où elles devront encore être élevées au moins durant une bonne année supplémentaire avant de subir l’opération de greffe, qui permettra la production de perles de culture. Trois sites collecteurs pour 26 sites producteurs en Polynésie sous entend bien que l’huître perlière voyage au sein et entre les archipels. Tantôt par bateau de transfert, ou par frets aériens opérés par les dessertes d’Air Tahiti. FliR TRI-liTi NATURE Huîtres collectées à Ua Pou aux Marquises. On note la diversité de coloration de l’extérieur de la coquille./Oysters collected from Ua Pou in the Marquesas. Note the variety of the external shell colors. A not so immobile mollusk The pearloyster is said to be a ‘sessile’creature, living attached to a surface by a byssus that it secretes and that acts as a firmanchorage. Its immobility makes it particularly vulnerable to predators (triggerfish, eagle rays, turtles, sea snails/gastropods in the genus Cymatium etc.) ; which means that it must be commercially raised in plastic cages. However, over its lifetime the shell is not as sessile as you might think … First of all, the larvae are collected in open water, because they have a pelagic phase. They are in fact able to swim during the first month of their life, thanks to a fringe of cilia. Then, after metamorphosing into a stage called a ‘pediveliger’, they fix themselves to a surface. The collectors with their large area provide the ideal place for the larvae to attach themselves. They are stillable to move a bit thanks to a retractable foot, they lose this capacity around 3 to 4 months of age, when they become definitively fixed to the substrate. Then, after about a year’s growth, when the oyster spat are 3 to 5 cm in size, they can be sold and transferred from the collection sites to the production sites. They are left to grow for yet another year before they can be grafted, which allows cultured pearls to be produced. There are just three collector sites in French Polynesia and 26 production sites ; this means that pearloysters are sent between islands,either by boat or air freighted to destinations in Air Tahiti’s network. |