Coup d’œil sur Manihi Manihi at a glance Piscine naturelle à l’extrême nord-est de l’atoll/NATural pool at the far northeastern corner of the atoll. 36 Manihi est un atoll situé dans le sous-groupe des îles du Roi Georges de l’archipel des Tuamotu. D’un point de vue géologique, ses pourtours représentent l’excroissance corallienne d’un des sommets d’un massif volcanique sous-marin. En 1616, les premiers explorateurs hollandais Willem Schouten et Jacob Le Maire donnèrent à l’atoll le nom de Waterlandt, « île d’eau » ou « île sans fond », en raison de la difficulté d’y ancrer leur navire. Aujourd’hui, Manihi est sans conteste entièrement tournée vers le milieu marin et ses richesses : que ce soit les décorations des maisons constituées de bouées et de nasses, l’activité des habitants bien souvent partagée entre pêche et perliculture, le rythme de vie tranquille qui s’accélère à l’arrivée des bateaux de ravitaillement, ou les moments de détente entrecoupés par les trajets entre les motu ; tout ici a trait de près ou de loin au bleu lagon ou au bleu marine. Le berceau de la perle noire Manihi, parsemée de patates de corail multicolores qui affleurent telles des perles, est semblable à un écrin renfermant en son sein les plus beaux trésors marins. FliR TRI-liTi Surnommée « l’île aux perles », elle est célèbre pour avoir abrité dans les années 60 la première ferme perlière de Polynésie baptisée « Société Perlière de Manihi » (SPM) et avoir ainsi donné naissance à la Poerava, la « perle de Tahiti de culture naturelle ». On dit que le lustre et la couleur de ce gemme issu des profondeurs du lagon en font l’une des perles les plus raffinées au monde, digne de parer les plus belles reines ; mais son histoire est avant tout une histoire d’hommes passionnés qui ont tenté de repousser les limites du possible. Sous l’impulsion de Jean-Marie Domart, qui fit réaliser la première greffe par le Japonais Churoku Muroi à Bora Bora, l’expérience fut reconduite à la SPM, fondée par Koko Chaze et les frères Jacques et Hubert Rosenthal, pour aboutir à une perle totalement sphérique. Petero Tupana, qui y travaillait en tant que bosco, observa discrètement le travail des greffeurs japonais et tenta de percer leur secret en s’entraînant de son côté. Après plusieurs tentatives, il parvint à maîtriser la technique et devint le premier greffeur polynésien. Peu de temps après, d’autres fermes perlières virent le jour sur l’atoll et, après avoir travaillé dans certaines d’entre elles durant quelques années, il décida de transmettre son savoir-faire au CMNP. |