Editorial 10 Ia ora na e maeva Parmi les archipels de notre territoire, celui des Gambier est sans doute le plus isolé. Il se situe à plus de 1 600 km au sud-est de l’île de Tahiti (l’équivalent de la distance entre Paris et Stockholm, ou bien celle séparant Los Angeles de Seattle). La desserte que nous effectuons à partir de l’île de Tahiti, et à raison de 1 à 2 deux vols par semaine, représente un réel défi à la fois opérationnel et économique. La distance à parcourir et le temps de trajet (3h30 sans escale), en font un des vols les plus longs réalisés par un avion de type ATR 72, et ce à l’échelle mondiale. De surcroît, nos appareils survolent un espace océanique et non des terres. Nos personnels navigants et ceux au sol doivent mettre en œuvre leurs compétences les plus pointues pour mener leur mission. L’archipel ne compte que 1 592 habitants (soit 0,6% du total de la population de la Polynésie française) et malgré les diverses activités qui s’y développent, la rentabilisation d’une telle ligne est plus que délicate. Néanmoins, fidèle à sa devise Te natiraa o te mau motu signifiant « le lien entre les îles », Air Tahiti assure la desserte de ce territoire en soutenant son économie et en apportant un service indispensable à sa population. Vous découvrirez en images notre travail à l’instar de ce que nous vous avons proposé pour les dessertes des autres archipels dans nos numéros précédents. Ensuite, c’est sur l’atoll de Manihi dans les Tuamotu que nous nous rendons. La vie y est grandement tournée vers le milieu marin dont les ressources sont précieuses pour les habitants. Dans les années 1970, cette île fut un des berceaux de la culture de la perle de Tahiti. Aujourd’hui encore, cette activité y est d’une grande importance. Généreuse, la mer procure ici des ressources que savent à merveille utiliser les habitants. Néanmoins, la fragilité de cet écosystème ne leur a pas échappé. Ils ont ainsi mis en place un rāhui, une interdiction de pêche traditionnelle sur certaines zones du lagon, afin d’assurer la durabilité des prises. Autre trésor de cet environnement : sa beauté ! MANATE VIVISH Bienvenue à bord ! Welcome on board ! Directeur général General Manager Of all the archipelagos in our territory, the Gambier Islands is undoubtedly the most isolated, situated more than 1,600km to the southeast of the island of Tahiti (a distance equivalent to travelling between Paris and Stockholm, or Los Angeles and Seattle). The air service with the island of Tahiti, with its one or two flights per week, is a real challenge, on both operational and financial levels. The distance covered and travel time (3:30hr non-stop), makes it one of the longest flights made by an ATR 72 type aircraft, anywhere in the world. In addition, the flights pass over ocean and not land. Our air and ground crews must put their great skill to good use, in order to complete the task. The archipelago is home to just 1,592 inhabitants (just 0.6% of French Polynesia’s total population) and despite the different activities that are being developed, making such a service viable is a delicate affair. However, faithful to its motto Te natiraa o te mau motu which means « Connecting the Islands », Air Tahiti committed to providing this destination with an air link, to support its economy and provide a vital service for the population. You can discover our work through photos, much like you have been able to discover our services to other outer islands in previous editions. Then, we take ourselves off to Manihi, an atoll in the Tuamotu. There, allaspects of life are linked to marine resources, so precious to the inhabitants. In the 1970s, the island was home to the first Tahitian pearlfarm ; today, culturing pearls remains an important economic activity there. Generous, the ocean provides an abundance of resources that the islanders use to the full. However, the fragile nature of this ecosystem has not escaped them. They have established a rāhui, traditional fishing restrictions, in order to ensure a sustainable harvest for future generations. Another gift offered by the environment here is its sheer beauty ! Manu'a Vecker-Sue |