..mmou...1.5srrdimrgnumnrm.snmea.cma',t.1‘'- -k"- Pour restaurer l’habitat des Monarques, des campagnes d’arrachages de plusieurs plantes envahissantes sont menées par la SOP mANu dans les vallées à Monarque./To restore Tahiti Monarch habiTAT, SOP Manu conducts several invasive plant grubbing-up campaigns. 98 De plus, trois colonies de petites fourmis de feu, terrible insecte invasif, ont fini par s’établir sur 70 hectares à l’entrée des vallées à Monarques. Ceci a déjà poussé cinq Monarques à déménager. Pour compliquer le tout, le'ōmāma'o, dont la préoccupation est depuis toujours de ne pas saturer son environnement, reste très peu prolifique. En règle générale, chaque couple ne produit qu’un seul petit par nid et par an, et seule la moitié des couples présents se reproduisent chaque année. La survie du Monarque de Tahiti semblait donc impossible, et pourtant… Des efforts pour contrôler ces menaces ainsi qu’un suivi rigoureux des nids ont été menés depuis 20 ans par la Société d’Ornithologie de Polynésie (SOP). Progressivement, la lutte s’est intensifiée grâce à l’implication de plus en plus importante de la population locale. Ainsi en 5 ans, 1 099 bénévoles ont notamment participé à 71 campagnes de restauration de l’habitat, 115 familles des communes de Paea et Punaauia ont contribué à réduire considérablement l’invasion des vallées à Monarques par les Merles et les Bulbuls en les piégeant dans leurs jardins alors que 152 autres ont accepté d’ouvrir les portes de leur propriété pour lutter contre la petite fourmi de feu. Des milliers d’enfants scolarisés dans ces communes (4 837 au total en 5 ans) ont dans le même temps été sensibilisés à la sauvegarde de cette espèce à travers des projets de pépinières, un sentier botanique, des lie 2 ? -.. -, exposés et des concours de dessins. Les communes de Punaauia et de Paea ont encore signé récemment un pacte pour une meilleure gestion de ces envahisseurs. Le soutien régulier du Pays, de l’Union européenne, de fondations internationales, de sociétés locales et de particuliers ont rendu possible l’accroissement de ces efforts. La mobilisation a commencé à porter ses fruits et l’espoir renaît : la population de Monarques augmente en moyenne de 10% par an depuis 2012, contre 1% par an lorsque seul le contrôle des rongeurs était effectué, portant à soixante-dix-neuf le nombre des adultes recensés fin 2018 ! Et ce, alors même qu’il ne reste plus que 10 hectares contaminés par la petite fourmi de feu ; l’exploit technologique, qui a consisté à employer un drone pour traiter une falaise de 300 mètres de hauteur, semblant notamment avoir été couronné de succès… Cette survie, prometteuse, reste un long chemin semé d’embûches, y compris financières. Les actions de la SOP dépendent encore certaines années de la générosité de plus d’une centaine de financeurs différents. Alors si vous souhaitez participer, n’hésitez pas à nous faire signe : 2019 s’annonce être une année où nous aurons besoin plus que jamais de soutien. Par Caroline Blanvillain, au nom de la Société d’Ornithologie de Polynésie Site Internet : www.manu.pf ; Facebook : Manu-SOPC. Blanvillain |