vue AéRienne de ceT AToLL si PARTicuLieR donT LA suPeRficie Avoisine une quARAnTAine de km 2./AN AeriAl view oF This uNusuAl AToll ThAT hAs A surFACe AreA oF ArouNd 40km². 90 Une association a été créée pour soutenir la partie initiale de ce projet. Elle porte le nom de ia hotu e ia heeuri to’u fenua o Niau signifiant « que mon île, Niau, soit verdoyante et fertile ». Jean-Marius Raapoto en est le président et Ahutiare, la trésorière. Cette association fabrique et commercialise son huile de coco extra-vierge bio sous la marque Niau. L’atelier de fabrication a été inauguré en août 2016 par les autorités de l’État et du Pays. Il est intégré au sein d’une unité de vie totalement autonome : panneaux solaires pour l’électricité, osmoseur et pompes pour l’alimentation en eau potable. Jean-Marius Raapoto, linguiste, homme politique à la retraite et ancien ministre dont on connaît l’engagement en faveur de l’éducation et de la culture, est aussi un fervent défenseur de l’environnement. Pour des raisons pratiques, mais aussi par conviction, il tenait à ce que cette entreprise soit engagée dans le cadre d’un développement « durable » de l’île. Si la production de Niau a démarré en misant sur le bouche-à-oreille, elle est aujourd’hui commercialisée en grandes surfaces et dans certains magasins spécialisés à Tahiti, en duty free à l’aéroport de Tahiti-Faa’a et dans une dizaine de pharmacies de Polynésie française. Encore modeste (environ 300 litres par mois), la production de la société des époux Raapoto, Niau , va désormais s’intensifier maintenant que tous les itinéraires de production et de commercialisation sont au point. Certifiée par l’organisme de contrôle BioAgricert Pacific selon les normes exigées pour une exportation en Europe et aux États-Unis, mais également pour une commercialisation locale – le Pays reconnaissant la norme adoptée dans le Pacifique insulaire, Bio Pasifika – elle vise une commercialisation à l’international. Claude Jacques-Bourgeat L La Réserve de biosphère de la commune de Fakarava Intégrant le réseau international de l’Unesco*, cette réserve naturelle est formée par sept îles basses d’origine corallienne (ou atolls) : Aratika, Fakarava, Kauehi, Niau, Raraka, Taiaro et Toau. Ces îles sont très différentes les unes des autres par leur taille, leur forme, leur ouverture sur l’océan, leur population et les activités qui y sont exercées. Des formations coralliennes, des herbiers de phanérogames marines, des mares à kopara (sédiment gélatineux et feuilleté, l’une des plus anciennes formes de vie existantes sur terre), des forêts primaires à puatea (arbre à chou, Pisonia grandis), des cocoteraies et d’autres formations végétales caractéristiques des atolls de Polynésie française offrent une grande diversité de paysages. La faune et la flore comptent des espèces rares et protégées. On citera notamment le martin chasseur, ou koteuteu (Todiramphus gambieri niauensis), oiseau endémique de l’atoll de Niau. Le patrimoine culturel est riche lui aussi, rassemblant de nombreux vestiges archéologiques tels des marae et d’anciennes fosses de culture (maite). * les réserves de biosphère sont des zones comprenant des écosystèmes terrestres, marins et côtiers. Chaque réserve favorise des solutions conciliant la conservation de la biodiversité et son utilisation durable. elles sont « des sites de soutien pour la science au service de la durabilité » – des lieux spéciaux où tester des approches interdisciplinaires afin de comprendre et de gérer les changements et les interactions entre systèmes sociaux et écologiques, y compris la prévention des conflits et la gestion de la biodiversité. (source : unesco.org) |