RENCONTRE AVEC ELSAN F LES DEUX POTES SE FONT UN FILM DANS COMMENT C'EST LOIN, OREL ET GRINGE ONT VINGT-QUATRE HEURES POUR ÉCRIRE LE MORCEAU DE RAP QUE LEURS PRODUCTEURS ATTENDENT DEPUIS... CINQ ANS ! UNE COMÉDIE MUSICALE ET SOCIALE AUDACIEUSE SIGNÉE ORELSAN, EXPLICATIONS. Comment est née l'idée de Comment c'est loin ? Orelsan : L'idée vient de l'album concept Oraison et Gringe sont les Casseurs Flowters, qu'on a fait fan dernier et qui raconte la journée de deux mecs qui doivent faire une chanson. Comme l'album a reçu un bon accueil, on s'est dit que ça pourrait être marrant d'en faire un film. Quels sont les points communs entre vous et vos personnages ? Q. : Les personnages nous ressemblent, mais on a grossi te trait. Ce qui est vrai, c'est que j'ai travaillé dans un hôtel comme veilleur de nuit, qu'on traînait pas mal chez moi entre potes, qu'on avait des producteurs qui nous mettaient la pression par moments et qu'on a vécu des périodes de page blanche. En dehors de ça, toute la journée est inventée ! Gringe : Orelsan est, comme son personnage, une vraie locomotive. C'est un faux paresseux, qui est toujours en train d'entreprendre des choses sur le plan artistique. Moi, je suis un vrai fainéant, un suiveur ! Je me suis bien retrouvé dans le rôle du mec qui entretient des relations compliquées avec les meufs et qui préfère rester avec ses potes. Côté relation entre nous deux, il n'y a pas grand-chose de romancé : on est très proches aussi dans la vie réelle. Quels films ou réalisateurs t'ont inspiré ? O. : J'avais envie de faire un mix entre certains films français comme Marche d l'ambre, de Michel Blanc, ou Les Apprentis, de Pierre Salvadori, et le cinéma indépendant américain que j'aime beaucoup, en particulier celui des réalisateurs Noah Baumbach, Zach Braff, Kevin Smith ou encore Judd Apatow. |