a. (D Ph üippe Ouaisse Pasco.com JÉRÉMIE ELKAÏM JÉRÉMIE « ON A BESOIN DE SECOUER LES GENS, DE LES BOUGER » Y a-t-il eu un avant et un après La Guerre est déclarée, présenté au festival de Cannes en 2011 ? Jérémie Elkdm D'abord, La perception que les gens avaient de moi a changé. La Guerre est déclarée m'a donné plus de visibilité car il a rencontré un succès plus populaire que mes films précédents. Les gens ont subitement éprouvé de la sympathie pour moi grâce à cette histoire très personnelle. y a eu effectivement un avant et un après La Guerre est déclarée C'est un peu man tube é moi ! [Rires.] En tant que coscénariste, qu'est-ce qui vous a attiré dans l'histoire (vraie) de Marguerite & Julien ? J. E. : C'est une histoire qui promettait beaucoup de romanesque et de réel J'y voyais pour Valérie [Donzelli, la réalisatrice] un mayen de s'affirmer cinématographiquement. Nous avions conscience que tout était très casse-gueule dans ce projet : l'amour entre un frère et une soeur, cette histoire traitée au premier degré, tes anachronismes, les références à François Truffaut, etc, Mais il s'agissait d'un véritable enjeu de cinéma. ELKAÏM POURSUIT SON AVENTURE AVEC LA RÉALISATRICE VALÉRIE DONZELLI. DANS LEUR DERNIER FILM, MARGUERITE & JULIEN, IL INCARNE UN FRÈRE PRÊT À TOUT POUR SAUVER SA SOEUR D'UN MARIAGE ARRANGÉ MAIS RIEN N'EST SIMPLE, ET L'AMOUR PEUT SE CACHER LÀ OÙ ON NE L'ATTEND PAS.. Votre participation au film en tant qu'acteur a-t-elle, tout de suite, été une évidence ? J. E. : Non, j'étais plutôt contre. J'avais peur d'être trop vieux pour incarner le personnage, Valérie m'a convaincu en me disant que la famille cinématographique comptait plus que tout pour elle. Par ailleurs, elle n'avait pas forcément envie de travailler avec de jeunes comédiens, Cela aurait impliqué une certaine innocence dans cette histoire d'amour, alors que les personnages ont, eux, pleinement conscience de ce qu'ils font. Vous êtes un peu la muse de Valérie Donzelli, qui vous a déjà dirigé quatre fois au cinéma... J. E. : Je suis convaincu qu'on ne travaille jamais mieux qu'avec des gens qu'on cannait intimement. IL s'est créé un bel équilibre, entre partenaires de vie et de cinéma. Marguerite & Julien est un film surprenant de modernité par rapport à son histoire, très classique... J. E. : Exactement ! Le film a, pour cette raison, quelque chose de déstabilisant. Le spectateur aurait pu s'attendre à vivre l'histoire des personnages au premier plan alors que Valérie a souhaité faire une oeuvre en forme de livre d'images qu'on feuillette, avec taule la distance qui va avec. Votre fils joue dans le film. Il a des envies de comédie ou cela évite des heures de baby-sitting ? J. E. : Très bonne question ! [Rires] En réalité, tout s'est fait simplement et naturellement, Gabriel a des envies, et Valérie avait un personnage qui lui correspondait. C'est aussi une façon de lui faire découvrir notre métier, qui est très accaparant.