13 DIS(ENT) TOUT Chaque nouveau tome de Titeuf est attendu avec impatience dans le monde entier, avec des traductions dans 35 langues. Zep revient pour nous sur le parcours hors norme de son petit héros à la houppette blonde. Comment as-tu imaginé ce dix-septième tome de Titeuf ? Zep : Cela faisait quatre ans que je n’avais rien écrit sur lui. En fait, recommencer une BD avec Titeuf, c’est un peu comme repartir en vacances. Ça me plonge dans un état reassez régressif et j’ai l’impression de retourner en enfance. © Laurent Seroussi ; Glénat ; The Noun Project picto “ Titeuf m’a amené des choses inattendues et m’a fait voyager... ” Comme Titeuf est un enfant de 10 ans, il ne peut pas vivre de grands voyages, j’ai donc décidé de l’envoyer en colonie de vacances (rires). Dans cet album, tu parles de nature, de sexualité, d’égalité entre filles et garçons… Tu veux passer des messages ? Zep : Non, mais Titeuf doit être le reflet du monde contemporain. Tous les sujets dont on entend parler aux infos peuvent donc se retrouver dans ses histoires. Le thème de la nature est assez anxiogène, car on est en train de pourrir la planète des jeunes. C’est donc normal qu’ils s’en inquiètent. Dans le même esprit, c’est compliqué aujourd’hui de raconter les aventures d’un enfant sans le dessiner avec une console ou un téléphone portable. La nature, dans laquelle il a peur des animaux, du silence…, représente une bonne parade pour échapper à tout ce nouvel ordre social des réseaux. T’interdis-tu certains sujets ? Zep : Aucun ! Au contraire, plus le sujet est considéré comme difficile, plus il m’intéresse. D’ailleurs, lorsqu’on m’a demandé de faire intervenir Titeuf sur des thèmes de prévention contre la violence, la pédophilie…, j’ai accepté tout de suite. En revanche, je n’ai pas envie qu’il devienne un donneur de leçons. Tu entretiens une relation particulière avec ce personnage… Zep : C’est certainement avec lui que j’ai passé le plus de temps ! Au départ, je l’ai imaginé, car j’aimais l’idée de dessiner seul à mon bureau sans avoir besoin d’être confronté au monde qui m’entoure. Au final, il m’a apporté des choses inattendues et m’a fait voyager, car des ONG UNE CHANSON Like a Rolling Stone, de Bob Dylan. 13