Noun Project Picto -VOUS ! 45 D Première piste  : allonger le calendrier. « La crise sanitaire est plus longue que prévu. La logique serait que le dispositif d’aides dure, lui aussi, davantage », estime Roselyne Hubert, présidente de la Fédération nationale des associations régionales des directeurs de centre de formation d’apprentis (CFA) (voir encadré ci-contre). La prolongation de la période de recherche de contrats est très importante, car le deuxième confinement a été rude pour les entreprises. Ce fut le cas, puisque l’aide a été repoussée à décembre 2021, favorisant la rentrée de septembre. Cette disposition amènera les jeunes à ne pas perdre leur année, et à conserver leur statut de stagiaire de la formation professionnelle – un aspect essentiel pour leur protection sociale. Toutefois, si la rentrée 2021 sera couverte par un plan rallongé, le second semestre pourrait être plus compliqué… « La logique serait que le dispositif d’aides dure, rutent lui aussi, à la davantage rentrée ! » LES ENTREPRISES QUI RECRUTENT Des entreprises recrutent en alternance et le font savoir ! C’est notamment le cas du gazier GRDF, qui entend embaucher, comme chaque année, près de 500 nouveaux alternants pour la rentrée 2021. Le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité Enedis recherche, lui, près de 1 200 alternants, et Engie a lancé son propre CFA pour former ses futurs techniciens, en novembre 2020. C’est le cas de beaucoup d’autres, comme le groupe Orange, qui propose des milliers d’alternances ! Et certains se positionnent notamment pour l’insertion des jeunes  : La Poste, LCL, Axa… Tout cela sans parler de la grande distribution  : l’enseigne Carrefour recherche 8 000 alternants, du CAP au bac +5, dans ses différents métiers  : vente, management, maintenance, logistique, fi nance, numérique… Et Lidl France prévoit d’accueillir 1000 contrats en alternance en 2021. On vous laisse choisir ! LA FORMATION CONTINUE, PARENT PAUVRE ? Si la formation en alternance survit, on ne peut pas en dire autant des formations continues. Ceux qui en bénéficient en entreprise sans suivre de cours en parallèle se retrouvent dans l’embarras, et peu d’aides sont à leur disposition. Quelques solutions avaient été mises en place, comme l’idée du compte personnel de formation (CPF), afi n que chaque individu ait les manettes de sa formation. Sans grand succès… Mais, contrairement aux alternances, la situation devrait s’éclaircir dès la fin de la crise sanitaire. Accrochez-vous ! 45 UN BON COUP DE POUCE Il fallait mettre en place une solution pour aider les alternants, et le gouvernement s’y est engagé. « Le plan de relance a fonctionné, nous ne nous attendions pas à un tel chiffre », reconnaît Roselyne Hubert, présidente de la Fédération nationale des associations régionales des directeurs de centre de formation d’apprentis (CFA). Pour cause  : 83% des recruteurs privilégient un diplômé par la voie de l’apprentissage. Le dispositif d’aides à l’embauche inédit consistait à fournir 5 000  € pour un apprenti mineur, et 8 000  € pour un majeur. À cela s’ajoutait une souplesse donnée à la période de signature des contrats, avec une date limite repoussée d’octobre à février. « Ces dispositions ont visiblement contribué à faire de 2020 une année comme les autres, malgré la crise », se réjouit Roselyne Hubert. Bien que certains étudiants restent sans contrat aujourd’hui encore, l’immense majorité a trouvé une entreprise d’accueil. BONNE SURPRISE Selon le ministère du Travail, les 420 000 contrats conclus en alternance en 2020 dépassent allègrement le record de l’année précédente, et ses 353 000 signatures. Soit une progression de 19% du nombre d’apprentis Pas mal pour cette année sous Covid !