196 Rêveries portfolio Baleine à bosse au large de l’île de Rurutu, où elles viennent se reproduire et mettre bas, archipel des Australes, Polynésie française. Humpback whale off the coast of Rurutu Island, where they come to reproduce, Austral Islands, French Polynesia. la tête d’une équipe d’une vingtaine de personnes, Olivier Chiabodo, grand voyageur, documentariste et animateur dans l’audiovisuel, s’est lancé dans une expédition de cinq ans avec pour ambition de réaliser un archivage des beautés du monde aussi exhaustif que possible. L’idée n’est pas seulement de rapporter de sublimes photos et vidéos grâce à des technologies de pointe. « Ces images servent surtout de support au témoignage des populations locales qui nous guident dans leur environnement naturel, ethnologique et archéologique, pour montrer à quel point il est vital de le sauvegarder. Mieux comprendre, c’est mieux protéger », détaille-t-il. Une plateforme Internet rendra ensuite accessible au plus grand nombre, et gratuitement, ces empreintes en mots et en images. Après la Polynésie, un éden relativement épargné par son éloignement, l’expédition The Explorers Network a sillonné l’Arctique, l’un des milieux naturels les plus menacés : « En cette année de COP21 à Paris, il nous a paru indispensable d’aller dans cet espace dont une partie va disparaître, en espérant freiner, voire inverser la tendance. » La suite, ce sera le Honduras, sa forêt pluviale, sa faune sauvage et ses cités mayas. Puis l’Afrique australe, l’Inde, l’Australie… Curieusement, cette belle idée est née alors qu’Olivier Chiabodo suivait des études de médecine. Partant du principe que « la surface du globe a la même composition que l’homme, 70% d’eau pour 30% de solide », il rêvait depuis longtemps de procéder à un bilan de la planète, comme il l’aurait fait d’un humain à la santé déclinante. Mais bien décidé à aller mieux. Headingup a team of some 20 people, Olivier Chiabodo, a well-traveled documentary maker and TV host, has undertaken a fve-year expedition with the goal of recording a maximum number of the world’s most beautiful aspects. The idea was not merely to amass magnifcent photographs and videos using the latest technology : « Above all, these images are records of local populations who can guide us through their natural, ethnological and archaeological worlds, to demonstrate the urgent need to save them, » he says. « The better we understand, the better we protect. » An Internet platformwill then make these words and images available to the widest possible public free of charge. After Polynesia, an Eden that has been relatively spared thanks to its remote location, members of The Explorers Network traveled to the Arctic, one of the world’s most endangered places : « With the COP21 in Paris this year, it seemedessential for us to go to this region, some of which will disappear, with the hope of slowing down or even reversing this trend, » says Chiabodo. Nextup : the Honduras, with its rainforests, wildlife and Mayan cities. Then southern Africa, India and Australia. Surprisingly, this idea came to Chiabodo when he was in medical school. Starting out from the premise that « the surface of the globe has a similar composition to the human body, in other words,up to 70 percent water for 30 percent solids, » he dreamedof doing a checkup on the planet, as he would have done for a person in poor health—but determined to get better. |