Agir Par la Culture n°23 jui/aoû/sep 2010
Agir Par la Culture n°23 jui/aoû/sep 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°23 de jui/aoû/sep 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Présence et Action Culturelles

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 2,9 Mo

  • Dans ce numéro : entretien avec les pères fondateurs de PAC, Valmy Féaux et Jean-Pol Baras.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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tous les embrigadements qui enferment et rétrécissent la perspective humaine. Cela présuppose une attention permanente à la condition des plus démunis, chez nous comme audelà des sables et des mers, sans les déposséder de leur expression propre, qu’elle soit revendicatrice ou esthétique, en tissant de nouvelles coopérations et des solidarités « chaudes », en soutenant les nouveaux modes de participation citoyenne, en activant les démarches d’émancipation, sans les confisquer et sans les dénaturer. Cela exige également de faire encore mieux vivre les valeurs du socialisme et des classes populaires face parfois à leur affadissement, voire à leur dévoiement. La mémoire des luttes et des résistances du passé, la défense des acquis des solidarités du présent, l’anticipation des enjeux et des combats de demain, le refus des vanités et du pouvoir de l’argent, la célébration de la coopération et de l’entraide, de la bonté et de la gratuité… bref toutes ces valeurs simples et fortes que Georges Orwell nommait la décence ordinaire. *** Pour Présence et Action Culturelles, l’essence même d’un mouvement d’éducation populaire qui s’inscrit 16 ASSEOIR L'ESPOIR Pour joindre l'art â la solidarité - Acheter une chaise-oeuvre réalisée par des artistes professionnels et amateurs au profit d'une école de cirque en Palestine Expo-Vente LILLE - Gare Saint-Sauveur 6 > t novembre 2010 vernissage le 5 novembre Agir par ta Culture dans la longue tradition du combat socialiste, se conjugue sous les modes suivants : l’impérative nécessité d’accompagner, de soutenir et de faire éclore, toutes les cultures populaires, dans le respect de leur immense diversité et qui refusent la logique du système capitaliste ; la mise en avant permanente de la pensée critique, libre et sauvage, co-construite par mille savoirs et de mille expériences qui s’enrichissent mutuellement, face à l’endormissement généralisé, la norme existentielle et la pensée unique ; la participation citoyenne renforcée de tous les exclus de l’expression, artistique, sociale ou culturelle, de la formation aux nouveaux modes de communication à l’appui aux expérimentations sociales et culturelles novatrices ; la promotion inconditionnelle des principes et des valeurs d’une société fondée sur le partage, la convivialité, la justice et la solidarité dans le respect des identités culturelles et de la préservation de notre rapport à la nature ; une capacité à anticiper la civilisation du futur en s’émancipant des contingences du présent, en se fixant un horizon teinté de rêve ou d’utopie, d’un monde réconcilié avec lui-même. Tous les fonds récoltés serviront à financer l'acquisition et l'acheminement de matériel circassien en territoire palestinien Ville de Lille * Chers Amis, je ne peux pas terminer cette intervention sans remercier chaleureusement toute l’équipe de permanents et le conseil d’administration de notre mouvement qui m’accompagnent depuis bientôt quatre ans et qui se sont adaptés aux multiples et incontournables mutations de notre organisation. A l’occasion de cet anniversaire, nous avons aussi voulu rendre hommage à celui qui a été pendant de très nombreuses années l’âme et l’animateur infatigable de ce mouvement. Je veux parler de notre ami Jean-Pol pour qui nous avons créé en forme de salut fraternel une bière spéciale du quarantième anniversaire que nous avons appelé tout simplement : LA BARAS. Santé à tous ! Asseoir
MOCHéLAN DU PAYS DE CHARLEROI Mochélan est un artiste polymorphe né dans la région de Charleroi, ce qui n’est pas sans importance pour la suite de son parcours. Bien que fortement attaché à sa région et au passé ouvrier et populaire de sa ville comme le révèlera plus tard sa chanson Notre Ville avec laquelle il raflera quelques prix- Simon est très tôt globe-trotter dans l’âme. De l’un de ses voyages, il ramènera un film primé également, « vain temps en Bolivie ? » consacré aux aspirations de la jeunesse Bolivienne. La réalisation vidéo, parallèlement à l’écriture, la chanson, le slam, le rap et le théâtre sont les multiples cordes dont Mochélan se joue. Percuté par le Hip Hop au milieu des années 90, Simon essayera toutes les disciplines : mais son corps pataud lui fera comprendre qu’il n’est pas fait pour la danse, son manque de dextérité l’éloignera du DJing, et son absence de symétrie lui vaudra d’abandonner rapidement le Graff. C’est donc vers l’écriture qu’il se tournera, un soir seul dans sa chambre, rite qui ne le quittera plus : Simon griffe le papier d’une écriture automatique sans contrainte ni complaisance. De cette transe sortent des textes à lire, à la poésie dense, mais aussi des formes plus populaires et orales : chansons, raps, slams, du théâtre qu’il agence en one-man show. Le personnage de Mochélan lui ne naît qu’en 1998. Issu d’une schizophrénie assumée, il est devenu celui qui relie le Simon « de l’intérieur » tendre, sensible, attentionné ; et celui de l’extérieur, parfois dur, provocateur, désinvolte. En 2007, Mochélan se fait remarquer sur plusieurs scènes slam importantes (Le Botanique, le festival des Libertés) où il rafle quelques prix. Il est le grand vainqueur de la saison Envol des Cités 2010, une opération artistique interculturelle et inter-quartiers, conçue par PAC en partenariat avec la Province du Hainaut et la Ville de Mons, qui a pour but de promouvoir et mettre à l’avant-scène la créativité et la diversité musicale et découvrir ainsi de jeunes talents, dont Mochélan. Les professionnels apprécient sa présence scénique, le caractère viscéral Les professionnels apprécient sa présence scénique, le caractère viscéral, sensible et corrosif de ses textes, l’aspect à la fois ciselé et populaire, direct de son écriture. Tu as, semble-t-il, débuté ton parcour s par du Slam, puis avoir glissé ver s le rap, le hip hop de quoi par lent tes textes en génér al ? En fait, c’est le contraire, j’ai commencé par le rap à la fin des années 90. Je suis resté dans l’ombre pas mal d’années pour travailler mes textes, mon interprétation. J’estimais qu’il fallait avoir un certain niveau pour se montrer. Pour moi le hip hop représente le travail, l’effort. Partir de rien et évoluer petit à petit. C’est avant tout un état d’esprit, je pourrais même dire une philosophie de vie. Mais je déplore 17



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