6 àParis écoles parisiennes. Les appels concernant Paris sont orientés vers la permanence de Traitement des signalements et de l’urgence de l’Aide sociale à l’enfance (TSU). En 2002, les appels au numéro vert ont concerné 771 enfants parisiens. Par ailleurs, toujours en 2002, 1 200 mineurs ont fait l’objet d’un signalement par les services de la Ville et du Département, transmis par la TSU au Procureur de la République au Parquet des mineurs, qui peut décider d’une mesure judiciaire. L’isolement, la détresse, la précarité, les carences éducatives constituent souvent la toile de fond des situations familiales critiques. La prévention joue alors un rôle fondamental. Une prévention qui commence avant même la naissance de l’enfant, notamment grâce aux services de Protection maternelle et infantile (PMI) représentés dans chaque arrondissement. Les parents sont aussi de plus en plus soutenus Toujours à Paris, quatre centres maternels départementaux et six associatifs accueillent les femmes en difficulté, enceintes ou mères d’enfants de moins de 3ans. « On sait qu’un lien fragile entre une mère et son enfant constitue un facteur de risque », explique Martine Grenier. Le Département de Paris encourage la création de centres sociaux associatifs pour renforcer la prévention dans les quartiers. Les cours d’alphabétisation se doublent de haltes-garderies et les lieux d’écoute parents/enfants se multiplient. Les Techniciens de l’intervention sociale et familiale (TISF), qui viennent à domicile, constituent un relais supplémentaire pour les services sociaux du Département. En même temps, les actions de soutien à la parentalité se développent, par exemple grâce à Pari-parentalité (coordonnées page suivante), lieu d’information et de recherche pour les parents et les professionnels. Dans les écoles maternelles et primaires et dans les lycées professionnels parisiens, 14 équipes médicales, sociales et scolaires aident au repérage des mineurs en risque. Dans les 13 e et 18 e arrondissements sera testé un système de « veille éducative », à partir d’une plus grande concertation entre les actions de la Police, la Justice, les services sociaux… Le temps des vacances n’est pas oublié. Ainsi, avec Ville-Vie-Vacances ou avec l’association Léo Lagrange et ses chantiers d’été internationaux, de jeunes adolescents en difficulté sortent de leur quotidien, partent à la rencontre d’un savoirfaire, d’une culture et peuvent ainsi mieux, construire l’avenir. ■ (1) Source : Observatoire national de l’Action sociale décentralisée (ODAS). Et sur paris.fr Accueil, adoption, protection de l’enfance, santé… Pour connaître les dispositifs proposés par la Mairie de Paris, consultez www.solidarites.paris.fr Dans les lycées professionnels parisiens, des équipes aident au repérage des adolescents en risque de danger. Les foyers d'accueil permettent aux enfants d'éviter le décrochage scolaire. L’Aide sociale à l’enfance à Paris, c’est : • Un budget de 232 millions d’euros (premier poste de l’action sociale).• 2 450 professionnels du secteur public.• 10 000 enfants pris en charge.• 14 000 mineurs ou jeunes majeurs suivis par les équipes éducatives de rue.• 18 millions d’euros consacrés à la prévention spécialisée (8, 7% du budget de l’ASE).• 13, 7 millions d’euros d’aides financières allouées aux familles en difficulté (soit 45 000 aides individuelles).• 9 services d’accueil familial (Paris, banlieue et province).• 17 établissements départementaux (à Paris, banlieue et province) dont deux ont la double vocation de foyer de l’enfance et de centre maternel : • 1 centre d’accueil d’urgence (Saint-Vincent-de-Paul, lire ci-contre) ; • 6 foyers de l’enfance (pour les moins de 12 ans) ; • 8 établissements pour adolescents dont 1 centre d’observation et d’orientation, 5 centres de formation professionnelle, 2 foyers pour jeunes filles.• 4 centres maternels.• Et de très nombreux services et établissements associatifs. |