38 àParis UNE FRESQUE IMPRESSIONNISTE La famille Rouart fin XIXe. Ici, le père, grand industriel amateur d’art et sa collection de peintures – Delacroix, Degas, Monet, Berthe Morisot, Renoir. Là, ses enfants, leurs amitiés avec Mallarmé, Gide, Valéry, Dubussy… Plus loin, les œuvres des peintres de la famille – Augustin, Ernest,… Audelà du simple portrait de famille, cette exposition dessine une grande fresque : celle du bouillonnement artistique de la fin du XIX e siècle. Eugène Manet et sa fille au jardin, peint par Berthe Morisot en 1883. > « Au cœur de l’impressionnisme, la famille Rouart », du 3 février au 13 juin. Musée de la Vie romantique - 16, rue Chaptal (9 e). Rens. au 01 55 31 95 67 PARIS, VISITE GUIDEE L’exposition permanente du Pavillon de l’Arsenal se dépoussière. Dans une scénographie de FinnGeipel, genèse et évolutions de Paris sont valorisées. Entre autres nouveautés: la grande maquette de la ville est désormais animée par un savant logiciel… A vous les flâneries virtuelles dans les rues de Lutèce et du Paris de demain. > Pavillon de l’Arsenal, 21, boulevard Morland (4 e). Tél. 01 42 76 33 97 21 FESTIVAL DU FILM JULES VERNE Se replonger dans 20000 lieues sous les mers, refaire Le Tour du Monde en 80 jours ou survoler De la Terre à la Lune : voilà la meilleure façon de se préparer au 12 e Festival du film Jules Verne. Une sélection internationale de documentaires d’aventure, combinant expéditions archéologiques, spéléologiques, spatiales et sousmarines films animaliers et découvertes ethnographiques. > Du 9 au 16 mars au Rex, 1, boulevard Poissonnière (2 e). Tél. 01 42 36 83 93 www.julesverneaventures.com RESISTANCES Dans le cadre de « Conjurations et attentats contre Hitler », le Mémorial Leclerc envisage, comme à l’accoutumée, une approche littéraire de l’exposition. Le 5 février, au cours d’une soirée-rencontre, Robert Belot viendra présenter son récent ouvrage : Henri Frenay, de la Résistance à l’Europe.Un mois plus tard, le 4 mars, c’est Alain Vincenot, auteur de La France résistante, histoires de héros ordinaires qui sera à l’honneur. Réservez ! > Soirées auteurs du Mémorial Leclerc et du Musée Jean Moulin, Jardin Atlantique, 23, allée Deuxième-DB (15 e). Tél. 01 40 64 39 44 A 18 heures, entrée libre. LA COMMUNE A L’HOTEL DE VILLE Soixante-douze jours d’un pouvoir républicain aux mains des travailleurs, Paris en flammes et en ruines : la Commune, grandiose et tragique, fut l’une des crises les plus violentes de l’histoire de la capitale. L’association Les amis de la Commune de Paris présente une exposition dont le scénario, construit à partir de documents, de costumes et d’objets d’époque, retrace l’histoire du 18 mars au 28 mai 1871 et s’achève sur des œuvres de Jean Rustin. Spécialiste du nu, le peintre déclarait : « C’est bien dans le corps, dans la chair que s’écrit l’histoire des hommes. » > Du 18 mars au 11 avril (fermé les 5 et 6 avril). Du lundi au samedi de 10 h à 19h. Salle des Prévôts et Salon des Tapisseries de l’Hôtel de Ville (4 e). Entrée libre. Renseignements : Paris Infos Mairieau 08 2000 75 75 (0,13 € /mn) CIRQUE Labo-chapiteau Entre Pantin et la Grande Halle de la Villette, circassiens et acrobates s’entraînent. Ils ont enfin leur lieu, l’Espace Périphérique. Il y a bien quelques cirques permanents en ville, quelques chapiteaux qui percent ici et là l’alignement des façades. Mais un lieu de création, entièrement dédié à l’accueil des artistes des arts de la piste, de la rue et de la marionnette, il n’en existait pas… Jusqu’à ce que l’Ecole nationale du cirque d’Annie Fratellini, aux confins du parc de la villette, déménage, abandonnant son chapiteau et ses cabanesateliers mitoyennes. Depuis, le terrain, qui appartient à la Mairie de Paris et à l’Etablissement public de la Grande Halle de la Villette, a été baptisé Espace Périphérique et converti en lieu de résidences d’artistes. « L’ouverture de ce laboratoire répond à une attente des artistes, qui étaient obligés de louer des studios de répétition inadaptés, raconte Christine Chalas, coordinatrice de l’Espace. Depuis notre ouverture en juillet 2002, nous avons reçu une centaine de dossiers de candidature. Une quarantaine de compagnies sont passées par ici. » Etabli au cours de commissions de sélections semestrielles présidées par l’adjoint au Maire chargé de la Culture, le programme des résidences valorise des artistes franciliens engagés dans des démarches innovantes, à la croisée des disciplines. Un principe qui colle plutôt bien avec l’atmosphère de ce lopin de terre. Coincé entre une lanière du boulevard périphérique, la festive salle du Cabaret Sauvage et un carré végétal d’herbes folles, l’Espace Périphérique est un carrefour. Celui des hommes, des idées et des désirs. « Aux envies et besoins des artistes en résidence, Marie-Anne, la régisseuse et moi essayons d’apporter des réponses ajustées, précise Christine Chalas. Il s’agit d’un travail d’accompagnement sur mesure: les compagnies établies viennent ici peaufiner un spectacle ; d’autres créer une œuvre. Nous recevons aussi des artistes dont la démarche n’est pas liée à une production : ils approfondissent une recherche, expérimentent des formes… », poursuit la coordinatrice qui, depuis bientôt un an, jongle entre les attentes des uns et les doutes des autres. Car certains ont besoin d’attention : conseils avisés, organisation de représentations devant les professionnels et les financiers potentiels... « Ici, l’effervescence est palpable, souligne Christine Chalas. Cette intensité dans les échanges artistiques, que personne n’avait osé imaginer, est ce qui caractérise le mieux l’Espace Périphérique. » Un truculent bouillonnement se trimbale ici, le long de la rampe du périph’.■ > Espace Périphérique, 211, avenue Jean-Jaurès (19 e). Tél. 01 40 03 72 83 |