à Paris n°72 déc 19/jan-fév 2020
à Paris n°72 déc 19/jan-fév 2020
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°72 de déc 19/jan-fév 2020

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Ville de Paris

  • Format : (200 x 270) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 4,2 Mo

  • Dans ce numéro : dossier sur la propreté au quotidien à Paris.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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GROUPE SOCIALISTE ET APPARENTÉS RÉMI FÉRAUD, PRÉSIDENT DU GROUPE Vers Paris sans sida Pour la première fois, Paris a enregistré une baisse très significative du nombre de contaminations au VIH en 2018  : moins 16% depuis 2015 et même moins 22% chez les hommes ayant des rapports sexuels entre hommes. Une récente étude y voit le résultat du déploiement du traitement préventif du VIH, la PrEP, autorisée et remboursée depuis mars 2016. Mais aussi l’augmentation du dépistage chez celles et ceux qui y avaient jusqu’à présent peu recours. Depuis 2016, la stratégie de l’association Vers Paris sans Sida a permis de remobiliser des acteurs de la lutte contre l’épidémie à Paris pour augmenter la couverture du dépistage, faire connaître les nouveaux outils de la prévention diversifiée et promouvoir une approche inclusive des sexualités et des catégories de la population les plus touchées. L’association Vers Paris sans Sida et l’Agence régionale de santé se mobilisent depuis 2016 pour accélérer la création de nouvelles consultations PrEP gratuites, doubler la capacité de dépistage des associations œuvrant auprès des personnes LGBT et des diasporas afro-caribéennes, renforcer l’offre des centres de santé sexuelle, délivrer gratuitement 30 000 autotests de dépistage du VIH et 300 000 préservatifs et coordonner régionalement la politique de dépistage et de prise en charge. En outre, depuis le 1er juillet 2019, le programme VIHTEST permet un dépistage VIH sans frais dans tous les laboratoires d’analyse médicale de Paris et des Alpes-Maritimes. Il reste bien sûr beaucoup à faire pour faire de Paris une ville sans sida en 2030. À l’instar de Londres, Amsterdam ou San Francisco, il faudra encore intensifier nos efforts notamment à destination des migrants, des femmes ou des personnes précarisées. Mais la fin de l’épidémie du sida est désormais envisageable  : la stratégie de l’association Vers Paris sans Sida porte ses fruits, et c’est une bonne nouvelle. > Retrouvez-nous sur Twitter et Facebook @ElusPSParis > Site internet  : www.groupe-ps.paris GROUPE UDI-MODEM ÉRIC AZIÈRE, PRÉSIDENT DU GROUPE Mais où sont les neiges d'antan ? À la fin de ce mandat municipal, il semble que les promesses d’Anne Hidalgo ont fondu comme des neiges d’antan au soleil de la réalité. Trois milliards d’euros consacrés au logement n’ont pas permis d’absorber la demande de logement social à Paris, qui est passée de 194 000 demandeurs en 2014 à 250 000 fin 2018. Et pour cause, les deux tiers des 7 000 logements sociaux produits par an sont déjà occupés par des locataires qui s’aperçoivent un matin que leur logement « à loyer libre » est devenu, d’un trait de plume, un logement social. Sauf à payer un surloyer, ça ne change pas grand-chose pour eux et ça ne change rien pour les demandeurs. C’est un jeu à somme nulle. Près de 2 milliards d’euros ont été dépensés pour quelques petits mouchoirs de verdure, comme les 4000 m² d’espaces verts arrachés au projet du site de Saint-Vincent-de-Paul, sur une surface de 3,4 ha. Par ailleurs, sur les 100 ha de toitures et façades qui devaient être végétalisés, seulement 13 l’ont été par l’action directe de la Ville. Plus d’1 milliard d’euros a été investi dans TRIBUNES — 32 — À PARIS HIVER 2019-2020 une politique des transports qui multiplie des constats d’échecs. Inachèvement du plan vélo – 61% des équipements ne sont pas réalisés – et du tram T3, retard du prolongement de la ligne 14, renoncement à la ligne à haut niveau de service sur les quais. Et toujours des conditions indigentes de transport dans le métro. Pour financer ces promesses non tenues, il y a l’emprunt ! Conséquence  : la dette de la Ville atteindra 6,14 milliards d’euros fin 2020, un record ! Dans les dix ans qui viennent, il faudra rembourser au moins 300 à 400 millions d’euros par an. Frères élus qui après nous viendrez, n’ayez les cœurs contre nous endurcis… Comme aurait dit François Villon (ne pas confondre)  : « Parisiennes, Parisiens, on vous Ballade(s) ». GROUPE LES RÉPUBLICAINS ET INDÉPENDANTS MARIE-CLAIRE CARRÈRE-GÉE, PRÉSIDENTE DU GROUPE Un rapport maquillé comme un budget volé Ce rapport budgétaire est caractéristique d’une méthode discutable qui consiste à maquiller de mauvais résultats par un joli packaging. Cela s’appelle du « marketing » et ce n’est pas ce qu’attendent les Parisiens de leurs responsables politiques. Les chiffres sont éclairants  : en 2020, les Parisiens paieront 1 milliard d’euros d’impôts et de taxes en plus qu’en 2013. Les recettes ont augmenté de 7,5% et pourtant la dette n’a jamais été aussi importante – elle a doublé depuis 2010, frisant l’insoutenable. Tout ceci avec un montant d’exécution du PIM qui sera inférieur aux engagements pris et des résultats en matière de propreté, sécurité, mobilité et logement qui font tout simplement fuir chaque année 12 000 Parisiens. Dans ces conditions, le satisfecit de l’équipe municipale est sidérant et les Parisiens s’en agacent. Ils ont raison. Car cette fausse-bonne santé budgétaire repose sur une lecture comptable insincère et sur des projections irresponsables, dépendant elles-mêmes de variables que personne ne maîtrise  : les loyers capitalisés, véritable pactole sur lequel l’exécutif a fait main basse sans penser à demain ; les droits de mutation opportunément augmentés en même temps que les prix du marché de l’immobilier, et qui dépendent donc de ce dernier. Les taux d’intérêts enfin, qui pourraient remonter, impactant gravement notre capacité de remboursement. Les Parisiens retiendront enfin que l’exécutif s’est montré incapable de faire des économies, ni même de réfléchir aux moyens de réduire ses dépenses de fonctionnement – elles ont augmenté de 9,4% en six ans. « Économies »  : un gros mot qui n’apparaît d’ailleurs nulle part dans ce rapport, au moment où les Parisiens se serrent la ceinture pour non plus « vivre » mais « survivre » à Paris. Éloquent ! GROUPE COMMUNISTE - FRONT DE GAUCHE NICOLAS BONNET-OULALDJ, PRÉSIDENT DU GROUPE La gare du Nord ne doit pas se transformer en centre commercial ? Dernièrement, sous la pression du gouvernement, la Commission Nationale d'Aménagement Commercial a validé le projet « Gare du Nord 2024 » et a fait le choix de défendre les intérêts du groupe Auchan contre l'intérêt général. Les élues communistes ont été les Ces tribunes n'engagent pas la rédaction.
premiers à s’opposer fondamentalement au projet « Gare du Nord 2024 ». Nous dénonçons un projet d’hyper commercialisation tourné vers le « tout-business » qui fait la part belle aux intérêts privés – du groupe Auchan notamment – tout en réduisant à la portion congrue le service public ferroviaire et en engageant une certaine privatisation des espaces publics. Aujourd’hui, d’autres formations politiques présentes dans notre Conseil considèrent comme nous que le projet actuel de restructuration de la gare du Nord ne correspond ni aux besoins des usagers des transports au quotidien, ni à ceux des riveraines de cette gare. La gare du Nord, première gare d’Europe – 220 millions de voyageurs par an – ne doit pas devenir un centre commercial. Tout en nous opposant sur le fond du dossier, nous formulons de nombreuses propositions pour améliorer le fonctionnement interne de la gare et pour désenclaver son environnement. Entre autres, nous proposons de développer les services ferroviaires à l’intention des usageres, de développer la présence d’autres services publics au sein de la gare (bureau de poste, centre de santé…) et d’aménager la partie nord de la gare permettant une meilleure relation Gare du Nord/boulevard de la Chapelle par des voies piétonnes (en surface ou souterraines). Nous saluons la mise en place récente d’un comité d’experts chargé de proposer des pistes d’amélioration du projet concernant notamment le fonctionnement de la gare, les intermodalités et l’intégration au quartier. Nous leur ferons part prochainement de nos propositions et resterons attentifs à ce que la gare du Nord ne devienne pas un vaste centre commercial. GROUPE ÉCOLOGISTE DE PARIS DAVID BELLIARD, PRÉSIDENT DU GROUPE Un budget pour sauver le climat ! L’hiver est bien là ! Emmitouflées dans nos manteaux, soufflant sur nos mains pour les réchauffer, l’été dernier au cœur duquel nous suffoquions dans ces mêmes rues nous semble maintenant bien loin. Pourtant, rappelons-nous de cet été 2019, durant lequel nous avons subi deux canicules  : une première, très précoce, en juin et une deuxième, un mois plus tard, très intense, durant laquelle la température de 42,6°C, – soit 10°C de plus qu’en Seine-et-Marne ou en Essonne ! – a été atteinte le 25 juillet, journée la plus chaude depuis 1872. Nous avons alors bien senti la grande vulnérabilité de notre ville, trop minérale et déficitaire en espaces verts. Et pourtant, avec le dérèglement climatique, les événements extrêmes comme les vagues de chaleur, mais aussi les inondations, les pluies violentes ou les hivers de plus en plus froids, vont devenir récurrents et s'amplifier. Il y a quatre ans, notre ville accueillait la COP 21. À l’heure de la COP 25, le moment est crucial  : selon les projections scientifiques, il nous reste dix ans pour sauver la planète et adapter nos villes, qui seront frappées de plein fouet par le dérèglement climatique. Pour pouvoir continuer à vivre à Paris, nous devons agir en cohérence avec les grandes déclarations faites lors des COP pour enfin concilier la justice sociale et l’urgence écologique. Le nerf de la guerre sera évidemment budgétaire  : chaque euro dépensé doit être utile à toutes les Parisiennes et à la lutte contre le changement climatique. C’est ce que nous portons depuis 2001 et ce que nous demanderons lors du budget du Conseil de Paris de décembre. Le sérieux budgétaire doit se doubler d’une prise en compte sans faille des enjeux climatiques, ou bien nous perdrons la bataille du climat. TRIBUNES — 33 — À PARIS HIVER 2019-2020 GROUPE RADICAL DE GAUCHE, CENTRE ET INDÉPENDANTS LAURENCE GOLDGRAB, PRÉSIDENTE DU GROUPE Paris ville refuge En cette période de l’année, plus que jamais, nous devons nous rappeler l’exigence de fraternité au cœur de notre devise républicaine. Paris, par sa position en France et dans le monde, se doit d’être exemplaire dans l’aide aux plus démunis. Et elle prend sa part. D’abord en direction des femmes, public ô combien vulnérable, avec la création au sein même de l’Hôtel de Ville d’une halte qui permet l’accueil de 50 d’entre elles. Sa part, la Ville l’a prend également en faisant de la grande exclusion la grande cause de cette mandature. Plus globalement, ce sont près de 1500 places d’hébergement que l’exécutif parisien s’est engagé à créer pour faire face à une demande toujours plus forte. Mais la municipalité seule ne peut pas résoudre toutes les situations. Si elle peut s’appuyer sur le fort réseau associatif et sur les Parisiennes et les Parisiens qui se mobilisent notamment lors de la Nuit de la solidarité, il nous faut travailler en plus grande concorde avec l’État et la Préfecture. Ce travail de concert est d’autant plus important que l’État à la responsabilité de la prise en charge des migrants. Nous ne pouvons nous satisfaire de la situation actuelle ou nombre d’entre eux errent dans notre ville, sans papiers, sans travail et sans but. Nous nous réjouissons que l’État ait enfin pris la mesure du sujet en mettant à l’abri les 1 600 personnes qui occupaient des campements de fortune porte de la Chapelle. Si la mise à l’abri est une étape importante, elle doit se faire dans la durée. La fin de ces campements passera par une politique d’accueil des migrants à l’échelle nationale. Le groupe radical de gauche centre et indépendants attaché à la solidarité est pleinement engagé dans ces combats et entend bien le rester. > www.groupe-prgci-paris.com > Twitter  : @GroupeRGCI GROUPE LES PARISIENS PROGRESSISTES, CONSTRUCTIFS ET INDÉPENDANTS JÉRÔME DUBUS, CONSEILLER DE PARIS (LREM) ET PRÉSIDENT DU GROUPE Budget parisien  : autosatisfaction et illusionisme ? Chaque année, depuis 5 ans, les orientations budgétaires de la Ville donnent lieu au même exercice d’autosatisfaction et d’illusionnisme. Tout va bien et, s’il advenait une carence ou deux, la faute reviendrait à l’État ou à la conjoncture. Il aura fallu attendre la toute fin de la mandature pour que la majorité réalise par exemple que les charges de péréquation (613 M € en 2020) font peser un poids insupportable sur le budget parisien. Qu’a fait l’exécutif municipal pour en ralentir la progression vertigineuse ? Rien, car il est plus simple d’aujourd’hui accuser le Gouvernement, quand bien même la négociation du contrat financier 2018-2020 aurait dû être l’occasion de revoir ce montant. En marge de ces jérémiades, à l’Hôtel de Ville, on s’autocongratule. On se targue entre autres du maintien du taux de la taxe foncière à 13,5%, alors qu’en réalité cela est non seulement possible du fait du fort potentiel fiscal des entreprises parisiennes mais aussi strictement nécessaire en raison de charges immobilières déjà trop élevées. On passe aussi



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