GROUPE SOCIALISTE ET APPARENTÉS RÉMI FÉRAUD, PRÉSIDENT DU GROUPE Vers Paris sans sida Pour la première fois, Paris a enregistré une baisse très significative du nombre de contaminations au VIH en 2018 : moins 16% depuis 2015 et même moins 22% chez les hommes ayant des rapports sexuels entre hommes. Une récente étude y voit le résultat du déploiement du traitement préventif du VIH, la PrEP, autorisée et remboursée depuis mars 2016. Mais aussi l’augmentation du dépistage chez celles et ceux qui y avaient jusqu’à présent peu recours. Depuis 2016, la stratégie de l’association Vers Paris sans Sida a permis de remobiliser des acteurs de la lutte contre l’épidémie à Paris pour augmenter la couverture du dépistage, faire connaître les nouveaux outils de la prévention diversifiée et promouvoir une approche inclusive des sexualités et des catégories de la population les plus touchées. L’association Vers Paris sans Sida et l’Agence régionale de santé se mobilisent depuis 2016 pour accélérer la création de nouvelles consultations PrEP gratuites, doubler la capacité de dépistage des associations œuvrant auprès des personnes LGBT et des diasporas afro-caribéennes, renforcer l’offre des centres de santé sexuelle, délivrer gratuitement 30 000 autotests de dépistage du VIH et 300 000 préservatifs et coordonner régionalement la politique de dépistage et de prise en charge. En outre, depuis le 1er juillet 2019, le programme VIHTEST permet un dépistage VIH sans frais dans tous les laboratoires d’analyse médicale de Paris et des Alpes-Maritimes. Il reste bien sûr beaucoup à faire pour faire de Paris une ville sans sida en 2030. À l’instar de Londres, Amsterdam ou San Francisco, il faudra encore intensifier nos efforts notamment à destination des migrants, des femmes ou des personnes précarisées. Mais la fin de l’épidémie du sida est désormais envisageable : la stratégie de l’association Vers Paris sans Sida porte ses fruits, et c’est une bonne nouvelle. > Retrouvez-nous sur Twitter et Facebook @ElusPSParis > Site internet : www.groupe-ps.paris GROUPE UDI-MODEM ÉRIC AZIÈRE, PRÉSIDENT DU GROUPE Mais où sont les neiges d'antan ? À la fin de ce mandat municipal, il semble que les promesses d’Anne Hidalgo ont fondu comme des neiges d’antan au soleil de la réalité. Trois milliards d’euros consacrés au logement n’ont pas permis d’absorber la demande de logement social à Paris, qui est passée de 194 000 demandeurs en 2014 à 250 000 fin 2018. Et pour cause, les deux tiers des 7 000 logements sociaux produits par an sont déjà occupés par des locataires qui s’aperçoivent un matin que leur logement « à loyer libre » est devenu, d’un trait de plume, un logement social. Sauf à payer un surloyer, ça ne change pas grand-chose pour eux et ça ne change rien pour les demandeurs. C’est un jeu à somme nulle. Près de 2 milliards d’euros ont été dépensés pour quelques petits mouchoirs de verdure, comme les 4000 m² d’espaces verts arrachés au projet du site de Saint-Vincent-de-Paul, sur une surface de 3,4 ha. Par ailleurs, sur les 100 ha de toitures et façades qui devaient être végétalisés, seulement 13 l’ont été par l’action directe de la Ville. Plus d’1 milliard d’euros a été investi dans TRIBUNES — 32 — À PARIS HIVER 2019-2020 une politique des transports qui multiplie des constats d’échecs. Inachèvement du plan vélo – 61% des équipements ne sont pas réalisés – et du tram T3, retard du prolongement de la ligne 14, renoncement à la ligne à haut niveau de service sur les quais. Et toujours des conditions indigentes de transport dans le métro. Pour financer ces promesses non tenues, il y a l’emprunt ! Conséquence : la dette de la Ville atteindra 6,14 milliards d’euros fin 2020, un record ! Dans les dix ans qui viennent, il faudra rembourser au moins 300 à 400 millions d’euros par an. Frères élus qui après nous viendrez, n’ayez les cœurs contre nous endurcis… Comme aurait dit François Villon (ne pas confondre) : « Parisiennes, Parisiens, on vous Ballade(s) ». GROUPE LES RÉPUBLICAINS ET INDÉPENDANTS MARIE-CLAIRE CARRÈRE-GÉE, PRÉSIDENTE DU GROUPE Un rapport maquillé comme un budget volé Ce rapport budgétaire est caractéristique d’une méthode discutable qui consiste à maquiller de mauvais résultats par un joli packaging. Cela s’appelle du « marketing » et ce n’est pas ce qu’attendent les Parisiens de leurs responsables politiques. Les chiffres sont éclairants : en 2020, les Parisiens paieront 1 milliard d’euros d’impôts et de taxes en plus qu’en 2013. Les recettes ont augmenté de 7,5% et pourtant la dette n’a jamais été aussi importante – elle a doublé depuis 2010, frisant l’insoutenable. Tout ceci avec un montant d’exécution du PIM qui sera inférieur aux engagements pris et des résultats en matière de propreté, sécurité, mobilité et logement qui font tout simplement fuir chaque année 12 000 Parisiens. Dans ces conditions, le satisfecit de l’équipe municipale est sidérant et les Parisiens s’en agacent. Ils ont raison. Car cette fausse-bonne santé budgétaire repose sur une lecture comptable insincère et sur des projections irresponsables, dépendant elles-mêmes de variables que personne ne maîtrise : les loyers capitalisés, véritable pactole sur lequel l’exécutif a fait main basse sans penser à demain ; les droits de mutation opportunément augmentés en même temps que les prix du marché de l’immobilier, et qui dépendent donc de ce dernier. Les taux d’intérêts enfin, qui pourraient remonter, impactant gravement notre capacité de remboursement. Les Parisiens retiendront enfin que l’exécutif s’est montré incapable de faire des économies, ni même de réfléchir aux moyens de réduire ses dépenses de fonctionnement – elles ont augmenté de 9,4% en six ans. « Économies » : un gros mot qui n’apparaît d’ailleurs nulle part dans ce rapport, au moment où les Parisiens se serrent la ceinture pour non plus « vivre » mais « survivre » à Paris. Éloquent ! GROUPE COMMUNISTE - FRONT DE GAUCHE NICOLAS BONNET-OULALDJ, PRÉSIDENT DU GROUPE La gare du Nord ne doit pas se transformer en centre commercial ? Dernièrement, sous la pression du gouvernement, la Commission Nationale d'Aménagement Commercial a validé le projet « Gare du Nord 2024 » et a fait le choix de défendre les intérêts du groupe Auchan contre l'intérêt général. Les élues communistes ont été les Ces tribunes n'engagent pas la rédaction. |