Trottinettes électriques, la bonne attitude Avec l’essor des nouveaux modes de déplacement, les comportements doivent s'adapter afin que chaque usager puisse se sentir en sécurité dans l'espace public. C ela ne vous aura sans doute pas échappé, les nouvelles mobilités, notamment les trottinettes électriques, foisonnent dans la capitale. Si l’on ne peut que s’en réjouir, ces nouveaux usages de l’espace public doivent être régulés pour ne pas nuire au bien-vivre ensemble. Les règles de déplacement sont en fait simples et pourraient se résumer à deux principes : les piétons sont prioritaires, dans tous les cas, et les trottoirs leur sont réservés. Seule dérogation : les enfants de moins de 8 ans, qui peuvent y circuler à condition de rouler au pas et prudemment. Une verbalisation actée Face au succès des trottinettes en free floating (en libre-service et sans station), dont on estime le nombre à 15 000 GRAND ANGLE — Les usagers des trottinettes sont désormais priés de circuler sur les pistes cyclables, sous peine d'une verbalisation. actuellement, nombre de piétons sont désorientés lorsqu’ils en croisent une sur le trottoir et risquent l’impact, tant ces engins peuvent être rapides (environ 25 km/h). Sans oublier les personnes non-voyantes ou malvoyantes, pour qui l’arrivée de ces appareils souvent stationnés de manière anarchique est un nouvel écueil à éviter… La Ville a donc pris début avril des mesures concrètes afin de sécuriser et apaiser un espace public en pleine métamorphose. Il s’agit en tout premier lieu de protéger les piétons. Désormais, les utilisateurs de trottinettes électriques empruntant les trottoirs s’exposent, comme tous les deux-roues, et a fortiori comme tout véhicule motorisé, à un procès-verbal. De même, tout stationnement de trottinettes qui gêne la circulation de piétons est verbalisable et 20 — À PARIS ÉTÉ 2019 la Ville procédera à des opérations de mises en fourrière des appareils. Une charte de bonne conduite Le volet répression n’est pas la seule de ces mesures. Parallèlement, le quotidien des « trottineurs » et des piétons sera facilité par la création de zones spécifiques de stationnement pour trottinettes. Près de 2 500 places doivent ainsi être disponibles d’ici la fin de l’année. Le développement de ces places s'avère d'autant plus indispensable qu'un panel de loueurs de trottinettes est en train de se positionner sur ce marché florissant. Afin qu'ils participent eux aussi au remodelage de l’espace public, ces nouveaux acteurs économiques ont signé en mai une charte de bonne conduite avec la municipalité, héritée de celle établie avec les loueurs de voitures et vélos. Une redevance à payer De la même façon, la Ville a décidé l’instauration d’une redevance de 50 à 65 euros par appareil dont doivent s’acquitter la dizaine d'opérateurs de trottinettes en libre-service. Cette contribution permettra non seulement de financer des aménagements pour mieux accueillir ces nouvelles mobilités, mais aussi de mieux réguler une flotte en constante augmentation. En clair, un système gagnant-gagnant. François Grunberg/Ville de Paris |