à Paris n°7 nov/déc 2003
à Paris n°7 nov/déc 2003
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°7 de nov/déc 2003

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Ville de Paris

  • Format : (210 x 265) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 4,7 Mo

  • Dans ce numéro : Une ville propre, c'est l'affaire de tous

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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6 àParis fait en matinée pendant la semaine et plusieurs zones n’étaient pas nettoyées les week-ends. Désormais, la durée de la collecte est prolongée de 45 minutes et le ramassage des ordures est progressivement développé dans l’après-midi et en soirée, en fonction des particularités de chaque arrondissement. Ces interventions se font aussi en fonction des spécificités du terrain (horaires particuliers des marchés, besoins de nettoiement le week-end, par exemple) et dans la durée légale du travail. De plus, de nouveaux matériels écologiques plus performants et polyvalents vont faire leur apparition. Alors qu’expire, en 2004, le contrat d’utilisation des « moto-crottes », des appareils polyvalents sont actuellement testés par la Ville. Un partenariat avec les mairies Parmi ces nouveaux engins, un tricycle avec brosses tournantes et aspirateur qui fonctionne au gaz naturel (photo page précédente). Cette énergie « propre » sera d’ailleurs de plus en plus utilisée par les engins motorisés de la propreté. Début 2004, plus de 100 bennes à ordures rouleront au gaz naturel. Beaucoup plus silencieuses que les véhicules au gazole, elles peuvent être utilisées plus facilement pour les heures de collecte tardive ou très matinale. Progressivement, l’utilisation de ce type de matériel sera généralisée. Parallèlement, des contrats d’objectifs ont été signés avec des mairies d’arrondissement (2e, 12e, 16e, 19 e et 20 e). Leur but est d’établir un diagnostic de la propreté et de fixer des priorités. Après un examen en commun, les services de nettoiement prennent des engagements précis pour le nettoyage de tel ou tel quartier, en fonction de ses particularités. A partir des réclamations des habitants et du diagnostic établi au sein des Conseils de quartiers, des priorités sont définies rue par rue et secteur par secteur (zones particulièrement souillées, lieux très fréquentés, abords des écoles et des établissements publics, rues commerçantes…). Régulièrement, ces objectifs sont évalués, soit par le service local, soit de façon concertée et contradictoire avec l’aide des Conseils de quartiers. De tels contrats de service seront progressivement mis en place entre l’Hôtel-de-Ville et chaque mairie d’arrondissement. Cette politique municipale ne peut réussir qu’avec la participation de chacun. L’enjeu de la propreté, c’est bien l’affaire de tous. ■ (1) Dans le cadre du deuxième Baromètre annuel de la propreté réalisé par la Ville de Paris à partir de la consultation de 4 000 Parisiens (200 par arrondissement) interrogés entre les 8 avril et 7 mai 2003 par l’IREQ. (2) La Ville de Paris avait mandaté des emplois-jeunes pour observer le comportement de 1 314 propriétaires de chiens en promenade. Et sur paris.fr Pour en savoir plus sur la propreté à Paris, sur la réorganisation des services et sur les détails du Baromètre de la propreté… ou encore consulter le guide pratique de la propreté, le guide du maître-chien et localiser les distributeurs de sacs. Rendez-vous sur www.environnement.paris.fr > propreté Deux des affiches de la dernière campagne « Tout doit disparaître ». À votre service• Enlèvement des encombrants. Les habitants qui souhaitent se débarrasser d’objets de moins de 3 m 3 bénéficient des services gratuits de la Ville. Les agents de la propreté effectuent l’enlèvement devant le domicile à partir de 6 heures.•Dégraffitage–Désaffichage. L’élimination gratuite des graffiti sur les immeubles privés est assurée par une société spécialisée sous contrat avec la Ville de Paris. Celle-ci est en mesure de supprimer tout graffiti sur des façades jusqu’à 4 mètres de hauteur, dans un délai de 12 jours. Les équipes des services techniques de la propreté assurent également l’enlèvement des affiches sauvages sur tous types de supports. > Pour les encombrants et le désaffichage : Paris Infos Mairie au 08 2000 75 75 (0,13 € /min) > Pour le dégraffitage : Numéro vert : 0800 67 67 67 Du côté des bacs à sable Véritables espaces de jeu et de créativité pour les enfants, plus de 200bacs à sable sont installés dans les jardins publics parisiens. Pour en assurer l’hygiène, la Ville de Paris applique le règlement sanitaire : interdiction aux chiens d’accéder aux espaces de jeux (grâce à une clôture basse) et remplacement ou désinfection du sable au moins une fois par an. Des mesures complétées par un ratissage quotidien du sable ainsi que par un traitement en profondeur tous les deux mois. Enfin, des campagnes de contrôle de l’état sanitaire sont effectuées régulièrement par le Laboratoire d’hygiène de la Ville de Paris. Par ailleurs, un système de couvercle est actuellement testé pour limiter les pollutions en dehors des périodes d’utilisation.
Flagrants délits Deux inspecteurs surprennent et verbalisent un maître. « Les crottes de chiens, c’est la priorité », reconnaissent Didier et Alain, les deux inspecteurs de salubrité accompagnés, ce matin-là, de Bernard, inspecteur principal. Il est 7h30 dans une rue parisienne régulièrement salie. Discrètement, ils surveillent les premiers riverains suivis de leur compagnon à quatre pattes. Pour les trois hommes, il s’agit donc de se comporter le plus naturellement possible sans éveiller les soupçons. Attente. Observation des allées et venues… Soudain, à quelques mètres, au beau milieu du trottoir, un chien se soulage. Son maître, lui, patiente à côté. Aussitôt, les inspecteurs interpellent le propriétaire. Les caniveaux sont interdits aussi Selon le règlement sanitaire du 2 avril 2002, l’infraction est flagrante: non-ramassage immédiat d’une déjection canine abandonnée sur la voie publique. L’homme ne conteste pas tandis que les fonctionnaires dressent le procès-verbal. « Habituellement, je ramasse, mais là je sortais les poubelles », Jusqu’à fin décembre, des panneaux sont installés, pendant une semaine, dans les lieux fréquentés par les chiens. Des conseillers canins rencontrent les maîtres pour leur rappeler les consignes de propreté, et leur distribuer le livret Bien vivre avec son chien à Paris ainsi qu’un sachet destiné à contenir les sacs plastiques de ramassage. s’excuse-t-il. Et, comme pour prouver sa bonne foi, il va récupérer l’objet du délit sur le bitume. « Ce geste civique, précise Didier, sera signifié dans le PV. » Cela peut en effet jouer sur la décision du juge, sachant que le montant de l’amende (jusqu’à 450 euros) est déterminé par le magistrat du Tribunal de police. Changement de décor dans une avenue plus fréquentée. Même infraction mais dans le caniveau cette fois. Le jeune contrevenant reste perplexe : « Sur les trottoirs, ça me paraît évident. Là, franchement, c’est hallucinant… Mais maintenant, je suis fixé ! » Les inspecteurs, eux, constatent qu’« il y a de plus en plus de ramassage spontané, on ne slalome plus entre les crottes ». Aujourd’hui, 83% des propriétaires de chiens (1) déclarent ramasser les excréments de leur animal favori… ■ (1) Source : deuxième baromètre annuel de la propreté en 2003. INTERVIEW dossier « „ et amplifier Il faut poursuivre notre action àParis : Vous avez déclaré : « Le gros changement à apporter, c’est de ne plus parler de moyens mais d’attentes à satisfaire. » Pouvezvous l’expliquer ? Yves Contassot : Nous devons changer de culture. La propreté ne se mesure pas au nombre d’agents, de balayeuses ou bien de laveuses de trottoir. Elle 7 Yves Contassot adjoint chargé de l’environnement, de la propreté, des espaces verts et du traitement des déchets se mesure en fonction des attentes des Parisiens en matière de propreté et des capacités de la Ville pour y faire face. Il faut que nous soyons plus réactifs pour répondre au bon moment avec les moyens adaptés même s’il faut aller les chercher ponctuellement dans l’arrondissement voisin. Les premiers contrats d’objectifs illustrentils cette démarche ? Si nous avons souhaité passer des contrats avec les mairies d’arrondissement (pour le moment 2e, 12e, 16e, 19 e et 20 e) , c’est bien parce que nous voulons partir des besoins exprimés localement par la population. Par exemple: faut-il d’abord balayer devant les écoles avant l’heure d’entrée des enfants ou nettoyer plus rapidement après la fin des marchés alimentaires ? Doit-on davantage mettre l’accent sur tel moment de la semaine ou de la journée dans tel quartier plutôt que dans tel autre ? C’est cela qui doit être déterminé par les mairies d’arrondissement et, de notre côté, nous nous engageons en termes de résultats. A l’occasion du dernier baromètre annuel de la propreté, les habitants consultés sur l’état de leur quartier ont donné la moyenne aux vingt arrondissements. Une note positive… En effet, l’amélioration de la perception de la propreté par les Parisiens est une reconnaissance forte pour l’ensemble des personnels et pour l’équipe municipale. C’est, certes, un encouragement à poursuivre notre action mais aussi à l’amplifier. Car, en même temps, les Parisiens nous disent que ce n’est pas encore assez. Nous sommes dans la bonne direction, mais il reste encore du chemin à parcourir.



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