36 àParis ENSEMBLE ORCHESTRAL DE PARIS Vingt-cinq printemps En un quart de siècle, l’Ensemble Orchestral de Paris (EOP) a acquis une réputation d’excellence. Il est également renommé pour être la seule formation dite « de Mannheim » existant en France : son effectif de 43musiciens correspond à celui des premiers orchestres symphoniques inventés dans la ville allemande, l’un des berceaux de la musique classique. Plus léger que ceux du XIX e et du XX e siècle, cet orchestre est majoritairement constitué d’instruments à cordes, surtout des violons. Si l’EOP interprète des œuvres de tous les répertoires – de Bach au contemporain Bacri –, il reste idéal pour interpréter Haydn ou Mozart. Soutenu depuis ses débuts par la Ville de Paris, l’Ensemble joue durant toute la saison musicale dans les salles de la capitale, essentiellement au Théâtre des Champs- Elysées. Successeur de Jean-Pierre Wallez, d’Armin Jordan et de Jean- Jacques Kantorow, l’Américain John Nelson en est le directeur musical et le chef principal depuis 1998. Rencontre avec un chef amoureux de son orchestre... et de Paris. àParis : Quel bilan faites-vous de vos cinq années passées à la tête de l’EOP ? John Nelson : Le haut niveau d’engagement que nous avons atteint me rend L’Ensemble Orchestral de Paris en concert. John Nelson dirige l’EOP depuis 1998. heureux. Nous travaillons beaucoup afin que, musiciens et spectateurs, nous vivions tous des instants magiques. Pour cela, nous consacrons beaucoup de temps aux répétitions. C’est une des caractéristiques des orchestres de type Mannheim: moins il y a d’instrumentistes dans une formation, plus il faut répéter pour que la magie opère. Lorsque vous jouez à l’étranger, avez-vous le sentiment d’être des ambassadeurs de Paris ? Bien sûr ! Et c’est un honneur. Paris est indiscutablement la capitale mondiale de la beauté et de la culture. Quelle chance et quel privilège pour nous d’en être les ambassadeurs ! Que pensez-vous du public parisien ? C’est mon public favori, parce qu’il n’est pas blasé et qu’il répond bien à la musique. Après chaque concert, il nous offre de longs applaudissements. Nous nous sentons vraiment soutenus.■ > Ensemble Orchestral de Paris. Tél. 0800 426 757 (numéro vert) et www.ensembleorchestral-paris.com la découverte EXPOSITIONS L’Algérie, terre de peintres L’exposition « De Delacroix à Renoir, l’Algérie des peintres », à l’Institut du Monde arabe, montre des toiles peintes en Algérie par des artistes français entre 1832 et 1882, les cinquante années qui séparent les séjours en Afrique du Nord de Delacroix puis de Renoir. Ces derniers, tout comme Vernet, Fromentin, Chassériau, Guillaumet, Meunier et Lebourg ont été séduits par les paysages somptueux de la terre algérienne et la lumière qui y règne et frappés par les mœurs de la société musulmane. Et, d’autres, par les effets de la politique coloniale alors mise en œuvre. Organisée en partenariat avec le musée d’Orsay, cette exposition présente nombre de chefs-d’œuvre célèbres comme les Femmes d’Alger dans leur intérieur, de Delacroix, mais Algérienne assise (1891) de Pierre-Auguste Renoir. Femmes d’Alger dans leur intérieur. Eugène Delacroix a peint ce tableau en 1834, après avoir été autorisé à vister un harem, en secret. aussi d’autres toiles d’artistes peu connus et pour certains totalement oubliés. ■ > De Delacroix à Renoir, l’Algérie des peintres. Jusqu’au 18 janvier 2004. Institut du Monde Arabe. 1, rue des Fossés-Saint- Bernard (5 e). Tél. 01 40 51 38 38 |