à Paris n°7 nov/déc 2003
à Paris n°7 nov/déc 2003
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°7 de nov/déc 2003

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Ville de Paris

  • Format : (210 x 265) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 4,7 Mo

  • Dans ce numéro : Une ville propre, c'est l'affaire de tous

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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16 àParis TEMPERATURES EXTREMES Solidaires contre le froid Hébergements, distributions de repas, de vêtements et structures d’accueil sont en place pour que les plus démunis puissent faire face aux mois de froid hivernal. L’association Cœur de Paris propose des repas chauds aux plus démunis. A l’approche de l’hiver, la chute des températures et les variations climatiques de plus en plus brutales sont l’objet de toutes les attentions. Toute l’année, la Mairie de Paris apporte son soutien opérationnel et financier à l’accueil, à l’hébergement et à l’insertion des plus démunis, même si l’organisation du dispositif d’hébergement d’urgence des SDF relève de l’Etat. Cet hiver, la Ville a prévu des moyens supplémentaires pour renforcer le dispositif. L’urgence tout d’abord. En cas de détresse, le 115, numéro d’urgence géré 24 heures sur 24 par le Samu social, peut être composé à partir d’une cabine téléphonique gratuitement et sans carte, ou d’un mobile. En période hivernale, le standard est renforcé et, au moment d’un pic de froid, ce numéro sera relayé par Paris Infos Mairie, le centre d’appel de la Ville. Parallèlement, depuis plusieurs mois, la Ville de Paris organise des rencontres avec les acteurs de l’aide alimentaire. A côté de l’action des Restos du Cœur, la plus connue, d’autres associations, comme la Chorba pour tous, Paris Tout P’tits, la Banque Alimentaire et le Cœur de Paris (dispositif géré par le Centre d’Action sociale de la Ville) proposent repas et colis alimentaires au plus démunis, avec un soutien financier de la collectivité parisienne. D’importants efforts ont été réalisés pour améliorer la qualité des repas servis. « Lors de réunions avec les différentes associations, médecins et diététiciens ont été consultés pour éviter les carences, précise l’adjointe chargée de la lutte contre les exclusions. Le restaurant municipal Baudricourt propose maintenant des repas plus équilibrés. Cœur de Paris distribue désormais des fruits et des laitages. » Des espaces ouverts jour et nuit Les quatorze Espaces solidarité insertion (ESI) qui accueillent dans la journée les SDF proposent de nombreuses facilités liées à la vie quotidienne (douches, machines à laver, soins médicaux mais aussi conseils juridiques
A La Mie de pain, dans le 13 e arrondissement, l’un des centres d’hégergement d’urgence. et sociaux). Certains ESI resteront ouverts jour et nuit en cas de déclenchement du plan Grand Froid. Dans ce cas, la capacité d’hébergement qui passe déjà, de mi-novembre à fin avril, de 3 000 à 4 000 places augmente encore de 500 à 600 places. Sur l’ensemble de ces places mobilisées, « 800 lits sont situés dans des locaux municipaux, 350 dépendent du Centre d’action sociale (CAS) et 450 sont gérés par les associations ou le Samu social, précise l’adjointe chargée de la solidarité et des affaires sociales. Malgré cette mobilisation renforcée, nous constatons qu’un certain nombre de personnes restent encore sans solution, ajoute-t-elle. Cette situation est due à un accroissement des demandes d’hébergement venant des demandeurs et des déboutés du droit d’asile, très nombreux dans la capitale, faute de places au niveau national dans les dispositifs spécialisés relevant de l’Etat. » D’autre part, Paris qui concentre plus de 50% des places d’urgence de la région parisienne, souffre aussi de l’insuffisance de l’offre d’hébergement de départements limitrophes. En outre, il faut savoir qu’un certain nombre de personnes sansabri refusent l’offre d’hébergement proposée, celle-ci étant parfois inadaptée. « C’est pourquoi, nous avons lancé un grand programme d’humanisation des six principaux centres d’hébergement d’urgence » (1), rappelle l’adjointe chargée de la solidarité. Enfin, les dispositifs de maraudes – des équipes à pied ou motorisées qui vont à la rencontre des plus grands exclus qui ne sont plus en mesure de faire appel aux services d’aide –ont fait l’objet d’une meilleure coordination. En effet, la Ville a répertorié vingt-et-une associations et organismes qui sillonnent la capitale. Depuis juin dernier, des réunions, coanimées avec l’Etat, ont permis de mieux faire connaître l’ensemble des actions menées (en voiture, à pied, distribution de boissons chaudes, réconfort, soins médicaux...). Elles permettront une meilleure organisation pour agir sur l’ensemble du territoire parisien ainsi que la création d’un réseau qui n’oublie personne. Pendant la canicule, ces actions ont notamment permis la distribution de la cartographie des fontaines parisiennes publiques à toutes les équipes de maraude et de distribution d’aide alimentaire. Actuellement, un chantier est en cours pour développer le bénévolat et la solidarité : « Au niveau linguistique, par exemple, nous réfléchissons aux moyens de mobiliser des étudiants en langues pour entrer en contact avec les personnes ne parlant pas le français », précise l’adjointe chargée de la lutte contre les exclusions qui en appelle aussi au sens civique: « Aucun dispositif ne dispense du geste citoyen de solidarité. » ■ (1) Les six principaux centres sont Péreire (17 e) , Mie de pain (13 e) et Ney (18 e) , tous trois gérés par des associations, et les centres Baudricourt (13 e) , George Sand (16 e) et Crimée (19 e) qui sont gérés par le Centre d’action sociale. Et sur paris.fr Retrouvez les adresses et les numéros utiles sur le site Web www.solidarites.paris.fr > Carnet d’adresses Intervention du Samu social. Le standard du 115 est renforcé par grand froid. zoom 17 Un guide très utile Le Guide solidarité Paris 2004 est disponible gratuitement dans les Centres d’action sociale. Réactualisé tous les ans, il recense l’ensemble des actions de solidarité menées à Paris par les institutions, les organismes et les associations. Il répertorie non seulement les dispositifs d’urgence sociale mais aussi tous les lieux où se nourrir, se laver, dormir et trouver des soins. Il permet de connaître les horaires d’ouverture et les évolutions des différentes structures d’accueil toute l’année. A SAVOIR Le plan Grand Froid, c’est quoi ? Il est déclenché lorsque la température passe sous les + 2 °C le jour et – 2 °C la nuit. Les mesures d’urgence sont alors renforcées par l’Etat. La Ville de Paris, quant à elle, s’associe aux actions suivantes : • Le 115 : le numéro d’appel gratuit pour les sans abri. Il fonctionne 24 heures sur 24. Pendant la période hivernale, il est doté d’un nombre d’écoutants supplémentaire. Au moment du grand froid, les moyens humains mis en œuvre pour répondre sont alors complétés par ceux du centre d’appels PIM (Paris Infos Mairie). Il permet aussi à tout Parisien de signaler aux services d’aide les situations de très grande urgence. Par ailleurs, une restructuration est en cours pour que ce numéro devienne plus accessible.• Les maraudes sont pratiquées jour et nuit en hiver par de nombreux organismes et associations. Pendant le plan Grand Froid, elles sont renforcées par deséquipes des Transports automobiles municipaux (TAM) de la Ville de Paris.• Les capacités d’hébergement à Paris augmentent de 500 à 600 places (dont 150 fournies par la Mairie). L’an dernier trois gymnases ont été mobilisés et des Espaces solidarité insertion (ESI) restaient ouverts jour et nuit.



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