12 àParis GROUPE UNION POUR UN MOUVEMENT POPULAIRE La qualité de l’environnement : une priorité pour les Parisiens L’été caniculaire que nous venons de connaître, et ses multiples conséquences sur la vie quotidienne des Parisiennes et des Parisiens, est un événement supplémentaire qui justifie, au-delà des aspects climatiques, la nécessaire définition d’une politique prospective globale de l’amélioration de la qualité de l’environnement dans notre capitale. Sur ce sujet, la municipalité actuelle a privilégié la mise en œuvre d’une vision idéologique « ringarde » à court terme, à défaut d’une approche pragmatique tournée vers l’avenir. En matière de transports tout d’abord, le développement des transports en commun, une nécessité absolue pour Paris, ne doit pas se limiter à des mesures toujours plus contraignantes, destinées à dresser une partie de la population contre une autre ou Paris contre les communes limitrophes. Inciter nos concitoyens à utiliser davantage les transports en commun passe avant tout par une modernisation de ces moyens de transports, permettant de meilleures conditions d’accueil et une augmentation de la fréquence de certaines lignes (bus ou métro). GROUPE COMMUNISTE Les cyclistes sont eux aussi les grands oubliés de la politique de transports parisienne. Le plan « vélo » a connu un arrêt brutal et injustifié, remettant en cause les efforts engagés dans ce domaine ces dernières années. Enfin, les évolutions technologiques nous permettront d’appréhender différemment la ville de demain, le développement des véhicules propres et le renouvellement du tissu urbain. Nier ces évidences, c’est avant tout tourner le dos au progrès et porter atteinte à l’épanouissement de l’individu dans la Cité. Autre paradoxe à souligner, le désengagement, pour la deuxième année consécutive, de la Ville dans sa contribution au budget d’Airparif. En réduisant de façon importante et unilatéralement sa participation au budget d’Airparif, la Municipalité fait une fois de plus la preuve du décalage entre ses actes et ses effets d’annonce, mettant sérieusement en péril la stabilité de cet organisme. Dans tous les domaines de compétence de la Ville liés à l’environnement, comme la propreté, la gestion de l’eau, les parcs et jardins, la conservation du patrimoine, les décisions prises le sont plus par « diktat idéologique » que par souci de l’intérêt général. Notre vision de la société ne s’inscrit pas dans cette logique. Les Parisiens ne doivent pas être victimes d’une approche sectaire et conflictuelle. L’environnement n’est pas un enjeu politicien, ce doit être une mise en perspective consensuelle des grands défis de demain pour notre ville (eau, air, transports, gestion des déchets…). Il n’y a pas de meilleur projet politique que celui qui consiste à faire participer les citoyens à la construction de leur propre avenir. Une alternative humaniste, soucieuse de concilier liberté individuelle et intérêt général, existe en réponse à la technocratie écologique mise en œuvre aujourd’hui par la Municipalité. C’est ce choix que nous souhaitons proposer aux Parisiennes et aux Parisiens qui pensent, comme nous, que le progrès n’est pas l’ennemi du bien mais la source d’amélioration de leur cadre de vie. > Jean-Didier Berthault Vice-président du Groupe Conseiller de Paris L’école maternelle pour tous, c’est un droit ! La rentrée des classes 2003 est particulièrement difficile pour les petits Parisiens. Comme chaque année, des mesures de fermeture de classes élémentaires sont contestées tant par les parents que par les enseignants. On enlève des instituteurs dans les écoles alors que cela pourrait être, au contraire, l’occasion de soulager les classes surchargées ou d’accueillir et d’intégrer des enfants handicapés. Mais il y a plus grave, des centaines de petits Parisiens qui auront 3 ans au dernier trimestre 2003 n’ont pas pu entrer à l’école en septembre. En effet, malgré l’effort très conséquent de la Mairie pour construire et ouvrir de nouvelles salles de classe, l’Académie de Paris refuse de nommer les professeurs en conséquence (25 enseignants pour plus de 57 salles de classes disponibles). Le Rectorat a ainsi délibérément choisi de ne prendre en compte que les enfants de 3 ans révolus début septembre 2003. Il a également choisi de parier sur « l’évaporation » d’un certain nombre d’enfants pendant l’été : ceux dont les parents, inquiets pour l’avenir de leur enfant, auront choisi un autre mode de garde que l’école publique maternelle. Cette manière de procéder conduit à une véritable remise en cause du droit à l’école maternelle pour tous. Sans compter la pression que cela représente sur l’accueil des enfants de moins de trois ans qui, à Paris, ne sont scolarisés qu’à moins de 8% de chaque génération alors qu’ils le sont à 35% au niveau national. Les élus communistes jugent cette situation inacceptable. Ils l’ont dit dès le mois de juin, ils l’ont dit à nouveau au Conseil de Paris du mois de juillet et le rediront au Conseil de Paris des 22 et 23 septembre pour que le gouvernement entende la nécessité de mettre les enseignants dans les classes ouvertes par la Mairie pour les petits Parisiens de 3 ans. > Nicole Borvo Sénatrice, Conseillère de Paris |