à Paris n°22 mar/avr/mai 2007
à Paris n°22 mar/avr/mai 2007
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°22 de mar/avr/mai 2007

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Ville de Paris

  • Format : (209 x 264) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 33,3 Mo

  • Dans ce numéro : dynamisme économique, un élan durable !

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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Paris agit contre la précarité.La municipalité s'Investit fortement dans la lutte contre la grande précarité. En 2007, le budget solidarité de la VIlle de Paris s'élève à 2,08 milliards d'euros, soit un quart du budget total. ! L es foyers aux revenus très modestes (environ 1500 € par mois pour un parent seul avec deux jeunes enfants) représentent 16% des foyers parisiens, selon une étude réalisée récemment par l'Atelier parisien d'Urbanisme (Apur). Pour les soutenir, le Centre d'action sociale de la Ville de Paris accorde aux familles monoparentales (26% des familles parisiennes) modestes une aide de 122 € pour payer leur loyer: elles sont 9000 à en bénéficier en 2007. "Paris solidarité habitat" offre aussi, depuis le 1er janvier, un soutien financier (200 € maximum par an) aux familles démunies qui ne peuvent plus payer leurs factures de gaz et d'électricité.• Les SDF accompagnés "'Nous nous engageons fortement sur l'aide aux sans domicile foce (SDF), explique l'adjointe aux Affaires sociales. Mais la politîtJ.ue d'accueil des sans abri est d'abord une compétence de l'Etat."'La Ville a contribué ens.i:x.ans Houverture de 600 places d'héberge- 16 ment d'urgence et à la réhabilitation det 2000 places. Une centaine de places supplémentaires ouvriront en 2007: c'est le cas de l'ancienne résidence des étudiants de l'Ena, rue de Buci (6c), transfonnée en 1 maison-relais avec Emmaüs et du domaine de Bellefontaine (Seine-et-Marne), mis à disposition de l'association Cœur des baltes pour l'accueil de personnes seules en détresse. Paris concentre plus de 60% des pl.aœs d'hébergement en ne-de­ France. A la halle Saint-Didier (16e), structure d'accueil de jour, "l'accueil est inconditionne explique la directrice Marie-José Discazeaux. On ne demande aucune piAœ d'identité. Notre public dort dans des h6tels, des foyers d'hébergement ou dans la rue." Dans ce havre de paix. oà s'afFairent une dizaine de salariés, les SDP peuvent prendre une douche, laver et repasser leur linge, se fiaire œuper les chevelll'oêtre soignés ou simplement. prendre un café. "C'est une très grande majoritt d'hommes qui ont vécu des ruptures familiales. affectives et professionnelles, témoigne Catherine Michel, assistante sociale. Certains ont seulement besoin de trouver un hébergement. Pour les plus « déatr chés », il fout mener un tramt1 de plusieurs mois pour refaire des papiers, obtenir une aide médicale.•. ou simplement Ql les conv4incre de prendre une douche." 70 Un SDP sur cinq affronte aussi des problèmes des foyers psychologiques ou psychiatriques. "n y a beaucoup parisiens sont de douleur, pas seultment de la misère", confirme tris modestes MohamedBaradi, un agent d'accueil. Des "travailleurs pauvre$" mmcb:issent aussi la porte de
la halle. Comme ce jeune homme du sud de la France, "monté.. à Paris et qui, faute de logement, dormait cet automne dans sa voiture. Ou Medhi, un jeune serveur venu de Guadeloupe, en costume cravate:'Tai trouvé une place en foyer grt2ce à l'aide de la halle", sourit-il. Hatem, 52 ans. pousse chaque jour laportedelaballeSaint-Didier. Ex- A la Halle SalntDkl ! er (1 réceptionniste dans un hôtel de Passy, gravement épileptique, ce fils d'agriculteur a perdu son emploi en 1995. Séparé de sa compagne, il n'a plus de domicile et partage ses nuits entre centres d'hébergement et la rue, avec une couette et des cartons comme couchage. "Ici j'oublie les problmulsdelanuit,con1ie-t-il,enroulédansun.eécharpenoire. Les travailleurs sociaux m'ont aidé ptmr mon dossier de RMI et pourunedemandedelcgement. Ilssontœmmemesamis:jepeux discuter de tout avec eux." A la halle, il bénéficie aussi de l'espace coiffure. "C'estunpluspour des entretiens pour retrouver du boulot",souritHatem. A l'Espace Insertionnton (11- ? et 70% ont moins de 35 ans. "'Quand on perd son salaire, on perd son dernier filet deskurité,ajoute DavidAndreu.'Cinsertion passe donc aussi par un soutien moral, psychologÛjue et sur le logement." Une permanence de l'Equipe départementale logement apporte ainsi une aide juridique aux familles menacées d'expulsion locative: un service gratuit mis en place depuis cinq ans sur tout le territoire parisien. La Ville a ouvert 6oo places d'hébergement d'urgence en six ans et en a réhabilité 2 ooo. Ce soir ? n dort dans un foyer d'accueil "je cherche mon salut le plus vite possible, explique-t-il. Que je sorte de cette situation avec un trav4il et un logement." Sur l'emploi. les premiers résultats sont encourageants.Dansle 11e, plus d'un millier d'allocataires sont sortis du RMI en 2006, soit deux fois plus qu'en 2005.Au total, l'ANPE estime à 20000 le nombre d'allocataires parisiens qui ont retrouvé une activité l'an passé et 6200 ont retrouvé un emploi grâce à un dispositif spéd-• Retrouver un emploi fi.que financé par la collectivité parisienne. Jim:my, 25 ans, P.uis rompte 60000 all.oc.atai1:es du IUm (Revenu minimum d'in- Bac + 5 en poche, s'est inscritau RMI après un an et demi sertion): une progression de 20% en deux ans. D s'agit d'un phéno- de stage.'"J'ai rencontré une œnseillère emploi en moins de mène national, même si la situation est dé$ormais stabilisée à deux heures, se réjouit-il. La qualité de l'accueil est impres- Paris. "La modifiœtion du régime d'indemnisation cMmage et du statut des intermittents a poussé vers le RMI plwieuts milliers sionnante.flyambneun tOéphlmepour appeler des entreprises."



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