Tribunes GROUPE LES VERTS Déplacements : une affaire de climat L’effet de serre est une réalité. La température de la planète augmente, le climat se dérègle et provoque des catastrophes. La lutte contre le réchauffement climatique est l’un des grands enjeux du siècle. Alors que certains en sont encore aux lamentations, les écologistes s’efforcent d’agir. Nous avons le devoir de modifier profondément nos modes de production, de consommation et de déplacement. Lutter contre la pollution et les gaz à effet de serre émis par les voitures, les motos et les camions relève de notre responsabilité civique. En effet, le secteur des transports routiers représente, à lui seul, un quart des émissions de gaz à effet de serre. Chaque Parisien-ne peut devenir « volontaire du climat », comme le propose le Plan Climat qui est mis en place à Paris. Mais la collectivité doit aussi prendre ses responsabilités en agissant, globalement, sur les déplacements (comme sur le bâti). Les solutions GROUPE DU MOUVEMENT REPUBLICAIN ET CITOYEN Agir à Paris pour l’Ecole Républicaine Entre la politique de soutien au service public de l’éducation menée par la ville de Paris et le désengagement continue de l’Etat depuis cinq années la divergence s’accentue encore cette année. Ainsi, les capacités d’accueil dans les écoles et les collèges parisiens sont encore en progression cette année : 42 locaux classes livrés en cette rentrée dont 23 en maternelle et au total 261 locaux classes neufs créés depuis le début de la mandature. De même, le développement de l’offre éducative est tout à fait positif : ateliers bleus, clubs coup de pouce, séjours aventures, goûter récréatif en maternelle, espaces premiers livres, progression de la fréquentation des centres de loisir, la liste est longue 18IlàParisIltrimestriel décembre 2006 existent : diminuer la place de la voiture en ville, développer les transports en commun, favoriser la pratique du vélo et de la marche à pied. Déjà, nous avons tourné la page du toutvoiture. Des autoroutes urbaines ont été transformées. Des bus roulent dans des couloirs réservés. Des trottoirs ont été élargis. Des pistes cyclables créées. L’offre de transports en commun va augmenter considérablement d’ici la fin de l’année : tramway, bus fonctionnant le dimanche et en soirée, augmentation de la fréquence des métros (y compris en soirée le week-end)… Répondre au défi climatique demande l’effort de tous : Ville de Paris, Région et Etat. Pourtant du côté de l’Etat, le compte n’y est pas… Le gouvernement UMP prépare un contrat de projets en Ile-de-France pour 2007-2013 au rabais, qui diminue les moyens financiers destinés à améliorer les transports collectifs ! et, en cinq ans, une nouvelle dynamique a inspirée la politique éducative. Il faut ici souligner le travail accompli par Eric Ferrand, adjoint au maire de Paris, chargé de la vie scolaire. La comparaison avec la politique du gouvernement est accablante. Il y a d’abord le scandale de la scolarisation des enfants de moins de trois ans : 1481 enfants de moins de trois ans scolarisés en 2001 à Paris, à peine 500 en 2006. Il y a là une volonté délibérée d’aggraver la fracture scolaire. Il y a ensuite les suppressions de postes d’enseignants, notamment dans le secondaire : 200 postes supprimés à Paris en 2004, 130 en 2005, 40 en cette rentrée 2006, et c’est l’Est parisien qui est le plus touché par Or, face à l’urgence, des investissements massifs pour développer les transports en commun sont nécessaires : métro banlieuebanlieue, amélioration de la ligne 13, prolongement du tramway T3… Nous devons offrir aux Parisiens et aux Franciliens la possibilité de se passer de leur voiture. Des « points noirs », comme la circulation de transit dans le centre de Paris et la pollution générée par les 4x4, doivent également être traités. Certains pensent qu’il convient de marquer une pause et disent « stop ». Nous disons, au contraire, que face aux urgences (effet de serre, pollution de l’air, bruit mais aussi insécurité routière), une politique de transports volontariste est inéluctable et nous disons « encore ». Jacques Boutault, Christophe Najdovski et Charlotte Nenner ces mesures. Voilà la réponse comptable du gouvernement à l’aggravation de l’inégalité scolaire. Le débat sur la carte scolaire ne doit masquer les enjeux : la mixité sociale doit demeurer notre objectif et une refonte complète de la carte des enseignements dans notre capitale est aujourd’hui indispensable. Pourquoi le Japonais ne pourrait-il s’enseigner que dans le 16 e arrondissement et les lycées d’enseignement professionnel devraient-ils se concentrer dans l’Est et le Nord de la capitale ? L’égal accès de tous aux savoirs est un combat et le renoncement la pire des solutions. Georges Sarre, président du groupe Ces tribunes n’engagent pas la Rédaction du magazine. |